À horizon 2025, une ligne ferroviaire entre l’aéroport Charles de Gaulle et la Picardie devrait voir le jour. Les habitants du Val-d’Oise et de l’Oise sont invités à s’exprimer. Les élus val-d’oisiens s’estiment lésés.

Une liaison directe et rapide entre la Picardie et Roissy. L’État a décidé de construire un nouvel axe de transports pour desservir l’aéroport. Le projet devrait coûter 365 millions d’euros. Une voie ferrée verra le jour à l’horizon 2025, selon le président Emmanuel Macron, entre Vémars et Marly-la-Ville. Ainsi, les habitants de Compiègne pourront relier la gare Charles de Gaulle en 1h20 et ceux de Creil en une vingtaine de minutes.

 

La mise en place de la ligne permettra aux Picards d’accéder au bassin d’emplois de l’aéroport de Roissy. La SNCF prévoit 17 allers-retours par jour entre Compiègne et Roissy, 6 pour l’axe Creil et 3 depuis Amiens.

Le projet Picardie-Roissy. Crédits image : SNCF

Une « double peine » selon le président de l’agglomération

La SNCF et l’État ont mis en place une concertation publique qui prendra fin le 31 janvier 2020. Elle s’adresse aux habitants de l’Oise et du Val-d’Oise. Les élus du département francilien en attendent beaucoup. Ils s’estiment laissés pour compte. « [Ce projet de liaison Picardie-Roissy] est dur à comprendre. Tous les projets de transports dans l’Est du Val-d’Oise sont refusés [comme le barreau de Gonesse, ndlr]. C’est la double peine », s’indigne Patrick Renaud, président (DVD) de l’agglomération Roissy Pays-de-France.

 

En effet, à l’heure actuelle, les val-d’oisiens usagers des transports en commun n’ont pas de liaison directe depuis l’est du département vers l’aéroport. Ils sont obligés de passer par la Gare du Nord. Le projet Picardie-Roissy prévoit un arrêt en gare de Survilliers-Fosses, dans le Val-d’Oise. Pour autant Patrick Renaud reste méfiant : « L’arrêt est prévu mais pas le financement ». L’élu exige une vraie concertation sur le projet, pour que le secteur Est du département puisse être intégré.