Ancien lieu d’une agriculture innovante, la ferme est aujourd’hui délabrée et laissée à l’abandon depuis plus d’un demi siècle. Pour la réhabiliter, un appel à projet a été lancé afin qu’elle s’intègre dans le paysage de la future forêt de Maubuisson.

Au 20e siècle, la ferme de la Haute-Borne utilisait l’épandage des eaux usées de Paris pour ses cultures maraîchères.

L’appel à projet devait se clôturer fin janvier. Mais, par manque de propositions reçues, il est prolongé jusqu’au 28 avril prochain. Le temps de récolter quelques « idées pour réhabiliter la ferme de la Haute-Borne », explique Stéphanie Dagnieux, directrice du syndicat mixte d’aménagement de la plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP). Propriétaire du site depuis 2019, le comité regrette que cette maison de maître abandonnée depuis plus de soixante ans soit délabrée. « C’est un patrimoine intéressant et témoin de l’histoire de la plaine. Il faut le conserver », souffle la maître d’œuvre.

 

Située à Méry-sur-Oise, la ferme de Haute-Borne appartenait à la ville de Paris. Elle a été le lieu d’une agriculture expérimentale au siècle dernier : ses légumes poussaient grâce à l’épandage des eaux usées de la capitale qui étaient ainsi absorbées et recyclées. Issus d’une technique innovante, ils ont alimenté la population parisienne pendant des années. Ce domaine comprend une bâtisse principale d’environ 300m2, entourée de dépendances agricoles, d’une cour bétonnée et d’espaces extérieurs aujourd’hui en friche. Le tout, sur une surface de 318 ha.
 

Restaurer la maison de maître de 300m2

« Elle est très bien placée et proche d’une des quatre entrées principales de la forêt de Maubuisson », rappelle Stéphanie Dagnieux. Sans réelle idée de ce que pourrait devenir ce lieu, le SMAPP attend des propositions économiquement viables puisque le syndicat ne pourra pas participer aux frais de fonctionnement. Une chose, néanmoins, est certaine : le projet doit mettre en valeur le patrimoine architectural et historique de la ferme. « La maison de maître est la partie essentielle et doit être restaurée », insiste-t-on au sein du syndicat. Le réaménagement du site doit aussi permettre l’accueil du public et conserver un lien avec l’environnement immédiat qui est la future forêt de Maubuisson.
 
Anciennement nommé la plaine de Pierrelaye, ce bois n’en est encore qu’à ses débuts. 300 000 arbres d’une trentaine d’essences différentes ont déjà été plantés depuis 2019, soit 120 hectares sur les 1340 disponibles. Cela représente donc près de 20 % de l’objectif affiché pour 2028, le SMAPP prévoyant de semer un million d’arbres à terme. Il faudra ensuite attendre 30 à 50 ans pour que cette forêt arrive à maturité.
 

La maison de maître, bâtisse principale de la ferme, est grande d’environ 300 m2.