Les sénateurs ont nommé l’élue valdoisienne Jacqueline Eustache-Brinio, rapporteur de la proposition de loi portant sur la lutte contre les rodéos motorisés. Le projet qu’elle défend au Sénat a pour vocation de faire reconnaître cette activité comme un délit.
Une loi est en passe d’être votée pour condamner les rodéos urbains. Défendu par l’ancienne maire de Saint-Gratien, ce projet de loi pourra ainsi venir compléter et renforcer l’arsenal législatif mis à disposition des forces de l’ordre.
Jacqueline Eustache-Brinio a été choisie par les sénateurs pour défendre la proposition de loi qui vise à reconnaître les rodéos motorisés comme un délit. Crédits photo : Maxppp – Claire Guedon
L’objectif escompté de cette proposition de loi est de condamner les rodéos motorisés et de faire de ceux-ci un délit passible d’une peine d’un an de prison et de 15 000€ d’amende. Cette peine peut être portée à 5 ans de prison et à 75 000€ d’amende en cas de conduite en état d’ébriété ou sous emprise de stupéfiants. Par ailleurs, le texte prévoit également de punir l’incitation et l’organisation de ces rodéos et d’instaurer la confiscation obligatoire par le juge du véhicule utilisé.
De nombreux élus Val d’oisiens étaient montés au créneau dans un courrier adressé au président de l’association des maires, en octobre 2017, afin de réclamer une loi sur la lutte des rodéos motorisés. Parmi eux, Jacqueline Eustache-Brinio, nommée rapporteur du texte de loi en préparation. À l’heure actuelle, « ceux qui troublent l’ordre public dans les quartiers avec leurs engins motorisés ne sont passibles, quand ils sont arrêtés, que de contraventions prévues par le code de la route », déclare l’élue de Saint-Gratien. Elle explique également que les forces de l’ordre « ne peuvent pas, aujourd’hui, se permettre d’arrêter ces motards, de peur de créer des émeutes ».
Un danger pour les habitants
Jacqueline Eustache-Brinio s’engage ainsi « à renforcer les sanctions contre les délinquants qui mettent en péril la vie d’autrui et à rendre la paix à tous les habitants qui subissent ces rodéos ». Elle justifie sa responsabilité de porter une telle loi par son expérience en tant que maire d’une ville urbaine, qui connaîtrait davantage ce problème que les villes de province. « Ces personnes mettent en danger les habitants et nuisent à leur tranquillité en faisant du bruit pendant des heures, partout dans la ville », gronde Jacqueline Eustache-Brinio.
Le projet de loi doit être voté à l’Assemblé nationale la semaine prochaine puis ensuite être voté par les sénateurs d’ici mi-juillet. La sénatrice du Val-d’Oise assure qu’il y aura un consensus entre les deux chambres.
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