Après l’annulation de l’arrêté créant la ZAC du Triangle de Gonesse par le Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise, le 6 mars dernier, l’État et Grand Paris Aménagement (GPA) annoncent qu’ils ont fait appel de ce jugement.

Il aura fallu attendre deux mois, soit la durée légale d’appel, pour connaître la réaction de l’État, après l’annulation de l’arrêté préfectoral créant la ZAC du Triangle de Gonesse par le Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise le 6 mars dernier. Sans surprise, l’État a fait appel de la décision de justice ce vendredi 4 mai.

 

Cet appel est reçu favorablement par les promoteurs du projet (Immochan et Wanda), qui attendaient un positionnement du gouvernement. « Cette décision était attendue au regard de l’ambition de l’Etat pour le Nord Est Francilien en particulier ainsi que pour l’est du Val d’Oise […] Cet aménagement est une chance pour ce territoire et c’est le sens de l’appel de l’Etat pour défendre sa Zone d’aménagement concerté dans laquelle s’inscrit EuropaCity », déclare Benoit Chang, directeur général d’EuropaCity par voie de communiqué de presse.

 

Pour rappel, la ZAC du Triangle de Gonesse, d’une surface de 280 hectares, prévoit d’accueillir un quartier d’affaires international ainsi qu’EuropaCity, immense complexe de commerces et de loisirs. Dénoncé par plusieurs associations écologistes, il fait l’objet d’une bataille juridique visant à abandonner ce projet. « Cette décision n’est pas une surprise, ce n’est pas étonnant, l’État était en faveur du projet », réagit Alain Boulanger, porte-parole du jeune collectif Europas du tout. Avis partagé du côté du CPTG (Collectif Pour le Triangle de Gonesse). « On s’y attendait […] il y a un entêtement de l’État sur ce dossier, mais les choses ne sont pas terminées », fait savoir Bernard Loup, son président qui espère maintenant une décision défavorable à la ZAC en appel. Une décision « insensée et incohérente » que déplore Europe Ecologie les Verts Val d’Oise. Dans un communiqué de presse, le parti écologiste rappelle les « avis négatifs » reçus par le projet, et estime qu’il s’agit d’une « totale contradiction avec les déclarations des accords de Paris sur le climat et des intentions déclarées du gouvernement ».

 

Conforté, le président d’EuropaCity fait également savoir, que le « projet avance » et que « des accords avec des opérateurs majeurs, emblématiques de […] cette nouvelle destination touristique majeure du Grand Paris » seront prochainement annoncés.