Sous le feu des critiques après ses propos sur la pédophilie, Monseigneur Lalanne, évêque de Pontoise, a tenu à préciser sa position dans un communiqué de presse.

lalanne « La pédophilie est un mal. Est-ce que c’est de l’ordre du péché ? Ça, je ne saurai pas dire, c’est différent pour chaque personne. Mais c’est un mal et la première chose à faire, c’est de protéger les victimes ou les éventuelles victimes ». Invité de la radio RCF mardi matin, l’évêque de Pontoise a créé la polémique. D’abord rappelé à l’ordre par plusieurs auditeurs de l’émission, Monseigneur Lalanne s’est rapidement retrouvé au cœur d’un emballement médiatique.

 

Un communiqué de l’association « La Parole Libérée », qui regroupe des victimes de pédophilie en région lyonnaise dénonçait « une communication de l’Eglise de France empreinte de maladresses et d’amateurisme ». Une affaire qui a même fait réagir jusque dans les plus hautes sphères. A commencer par la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui a estimé sur les ondes d’Europe 1 que « la pédophilie n’est acceptable ni légalement ni moralement », avant d’ajouter que « laisser planer une quelconque ambiguïté sur ce sujet, c’est juste intolérable ».

 

« Un péché objectivement grave »

 

Dans la tourmente, celui qui est également responsable de la cellule de veille de l’Eglise contre la pédophilie, a tenté d’éteindre la polémique en précisant sa pensée. « La pédophilie, dans tous les cas, est un péché objectivement grave », a déclaré Monseigneur Lalanne dans un communiqué de presse, avant de reprendre les mots du pape Benoit XVI, évoquant « un crime atroce qui offense Dieu et blesse la dignité de la personne humaine créée à son image ».

 

L’évêque avait également estimé mardi sur RCF : « La difficulté, c’est quelle conscience la personne a de ce mal ? Comment elle s’en sent responsable ? ». Une déclaration sur laquelle il est revenu en la précisant. « La question difficile qui se pose pour chaque cas, c’est le degré de conscience et donc de responsabilité de celui qui commet des actes aussi atroces ».

 

Et de tenter de lever toute ambiguité sur sa position : « Dans tous les cas, l’acte est gravement condamnable. C’est une faute qui doit être sanctionnée car l’on ne peut jamais laisser faire ce qui blesse aussi profondément et aussi durablement un enfant. Je sais, pour avoir rencontré, écouté et accompagné des victimes et leurs familles, que leur souffrance est très profonde et durable ».