Pour dissuader les époux et leurs invités de commettre des « incivilités » à la marge de la cérémonie, la municipalité leur réclame désormais une caution de 1000 €, jugeant qu’une simple charte n’est plus assez efficace.

Les mariés devront désormais payer s’ils veulent sortir de l’hôtel de ville sous des jets de confettis ou autres pétales de fleurs. Voté à l’unanimité, un système de caution vient d’être mis en place par Pontoise pour lutter contre les débordements liés aux mariages. 1000 € seront réclamés aux futurs époux au moment de leur dépôt de dossier en mairie.
 
Sous forme de trois chèques distincts, cette garantie correspond à plusieurs types d’« incivilités ». Un de 500 € est demandé en cas de dégradation des biens et espaces communaux, un autre de 400 € pour les retards qui dépassent la demi-heure ou les annulations de dernière minute. Enfin, les 100 € restants sont exigés en cas de « jets en tous genres » pour couvrir les frais de nettoyage. Si tout se passe sans accroc, les chèques sont restitués le mois suivant la cérémonie.
 

80 infractions lors d’un cortège nuptial

« Cette caution a pour but de couvrir les frais supplémentaires supportés par la ville », communique Pontoise qui veut du même coup « dissuader les auteurs de ces agissements ». La municipalité se dit souvent confrontée à des débordements de mariages célébrés en mairie : stationnement anarchique ou encore cortèges routiers bruyants sont notamment cités. L’adjoint au maire à la sécurité, François Daoust, évoque notamment le cas de ce cortège nuptial qui, début septembre, « a commis 80 infractions et nécessité l’intervention du procureur de la République ».
 
C’est la première commune du Val-d’Oise à adopter ce système. La municipalité s’est inspirée de Poissy (Yvelines) dont le retour d’expérience positif a su les convaincre. « Nous avons une charte de mariage depuis au moins sept ans. Même si nous la conservons aujourd’hui comme rappel des mesures de politesse et de respect mutuel, seule, elle n’était pas assez efficace. Nous n’arrivions plus à contenir ces débordements donc il a fallu passer à autre chose », souffle François Daoust, accompagné de la maire (LR) de Pontoise, Stéphanie Von Euw, qui juge « dommage de devoir en passer par là ».