Dans la nuit de mardi à mercredi, un feu s’est déclaré dans les parties communes de la tour Languedoc à Sarcelles. Le sinistre s’est limité aux cages d’escaliers, mais un blessé grave et une trentaine de blessés légers sont à déplorer.

L’incendie s’est déclaré aux environs de 22h20 dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 mars. Son origine est liée à un ensemble de détritus situés au cinquième étage de la tour Languedoc, qui en compte 17, dans le quartier des Flanades à Sarcelles.

 

À l’arrivée des pompiers aux environs de 22h40, 140 personnes ont été évacuées de l’immeuble. Plus de 90 sapeurs-pompiers ont été mobilisés, 28 camions et deux lances à incendie. Si le sinistre a été maîtrisé au bout de 2h30 d’intervention, et se limite à plusieurs étages de cages d’escaliers, la présence des pompiers aura duré malgré tout plus de 6 heures.

Le bilan humain fait état de trente-deux personnes évacuées vers des hôpitaux, dont une dans un état grave, les autres légèrement incommodées par les fumées. La centaine d’autres résidants de l’immeuble a été prise en charge par la Croix-Rouge, la protection civile et une cinquantaine d’agents municipaux et d’élus. Près de quatre-vingts personnes ont passé la nuit au sein du gymnase Pauline-Kergomard, situé à proximité, une dizaine à l’hôtel et d’autres dans deux appartements de la ville.

 

« C’est lié à un problème de squat »

Une opération de décontamination doit être effectuée d’ici jeudi pour que les habitants puissent regagner leurs logements. D’ici là, ils seront de nouveau pris en charge par la municipalité au sein du gymnase Pauline-Kergomard.

 

Une enquête à été ouverte afin de déterminer les raisons du sinistre. « Ça me paraît évident que c’est lié à un problème de squat », avance Patrick Haddad, maire PS de la ville. « Maintenant, est-ce que c’est criminel ou accidentel, est-ce que c’est dû à une cigarette ou un petit réchaud ou bien un départ de feu volontaire, c’est à la police de le dire ».

 

Cet incendie a également mis au jour la présence de marchands de sommeil dans l’immeuble. « J’ai signalé ce problème à la police, au procureur de la république, et au préfet pour que l’on fasse un exemple, mette de l’ordre et lutte contre les marchands de sommeil, l’insalubrité et les squats ». « On ne peut pas continuer comme ça, ça aurait pu beaucoup plus mal tourner », assène l’édile.