La préfecture du Val-d’Oise adopte des mesures plus strictes que le reste du territoire en imposant le port du masque au sein de l’espace public dans 76 de ses communes. Le respect des gestes barrières, ainsi que la reprise de la campagne de vaccination pour la dose de rappel, apparaissent de nouveau comme les meilleurs moyens pour ralentir l’épidémie qui s’intensifie depuis un mois.

Presque la moitié des communes val-d’oisiennes sont désormais soumises au port du masque à l’extérieur, sur décision préfectorale. Il est obligatoire entre 6h et 23h, pour toute personne de 11 ans et plus, vivant dans les villes de plus de 10 000 habitants, ainsi que celles limitrophes de 5 000 habitants, et ce jusqu’au 20 février 2022. Du fait de leur proximité, d’autres communes du département sont aussi concernées : Boisemont, Puiseux-Pontoise, Neuville-sur-Oise, Ennery, Valmondois, Butry-sur-Oise, Mours, Nointel, La Frette-sur-Seine, Frepillon, Montlignon, Andilly, Margency, Piscop, Moisselles, Bonneuil-en-France, Le Thillay, Vaudherland, Roissy-en-France et Seugy.
 

Cartographie des communes où le port du masque est obligatoire en extérieur, sur décision préfectorale du 26/11/2021. ©Préfecture

Le respect des gestes barrières est à nouveau mis au premier rang comme « moyen efficace pour lutter contre cette pandémie », considère la préfecture. L’administration vient ainsi renforcer la stratégie nationale qui a déjà opté pour le retour du masque dans les structures recevant du public, tels que les bars, restaurants et lieux culturels. Son port reste toujours obligatoire dans les transports en commun, aux abords des établissements scolaires et des lieux de culte, ainsi qu’au sein des manifestations et rassemblements organisés dans l’espace public.
 
« La situation sanitaire dans le Val-d’Oise se dégrade fortement », justifie en ce sens la préfecture depuis la mi-novembre. Et pour cause, le taux d’incidence y est de 260 pour 100 000 habitants, soit quatre fois plus important qu’il y a un mois. Cela correspond à 2 550 nouveaux cas dépistés positifs par semaine. Cette accélération de la circulation du virus impacte directement les secteurs hospitaliers et scolaires. À ce jour, 43,2 % des lits de réanimation sont occupés par des patients atteints de la Covid-19, indiquent les services de l’État. De même, dans les écoles, où le port du masque devient obligatoire dans les cours de récréation à partir du CP, 326 classes ont dû fermer leurs portes sur les dix derniers jours.
 

11 centres de vaccination dans le Val-d’Oise

L’État et la préfecture comptent aussi sur la vaccination pour ralentir cette « cinquième vague », comme l’a qualifié Olivier Véran, ministre de la Santé, lors de son allocution mercredi dernier. La population âgée de plus de 18 ans est désormais encouragée à se faire injecter une troisième dose, dès à présent. Le passe sanitaire sera conditionné à cette dose de rappel et ne sera plus actif « après un délai de sept mois suivant la deuxième injection », à partir du 15 décembre pour les plus de 65 ans, du 15 janvier pour les autres.
 
Les habitants du Val-d’Oise sont donc invités à se rendre au sein d’un des dix centres du départements actuellement ouverts (Enghien-les-bains, Saint-Brice-sous-Forêt, Sarcelles, Villiers-le-Bel, Viarmes, Persan, Magny-en-Vexin, Sannois, Argenteuil et Taverny). À Cergy, un autre va ouvrir ses portes dans les locaux de l’ancienne patinoire, sur le parvis de la préfecture, à partir du 1er décembre. « Les capacités de ces centres seront prochainement de 60 000 injections par semaine, contre 30 000 actuellement », indique la préfecture qui propose à la population de se faire vacciner aussi en pharmacie ou médecine de ville. À l’approche des fêtes de fin d’année, « des opérations de vaccination sans rendez-vous au sein des principaux centres commerciaux seront réalisées chaque week-end », ajoute-t-elle.