Situé au gymnase André-Messager, ce centre accueillera uniquement les professionnels de santé dans un premier temps. Ils seront 500 à franchir le pas ce week-end.

 

Débutée cette semaine dans le Val-d’Oise, la campagne de vaccination s’accélère. Le premier centre dédié, hors hôpitaux, ouvrira ses portes à Taverny ce samedi. Il est situé au gymnase André-Messager qui accueillait l’ancien centre d’urgence, transformé en centre de dépistage Covid-19 depuis. 

 

Dans un premier temps, seuls les professionnels de santé val-d’oisiens de plus de 50 ans pourront s’y faire vacciner. Prioritaires, les 6 500 résidents d’Ehpad du département sont déjà gérés par les hôpitaux. 

 

Ce week-end, 500 professionnels de santé ont pris rendez-vous via la plateforme Doctolib. Dix médecins infirmiers seront mobilisés pour leur administrer leur première dose du vaccin Pfizer/BioNtech. Conservées à -80°C au sein d’un super-congélateur à l’hôpital de Pontoise, les doses seront livrées directement au centre où elles pourront être conservées durant cinq jours au réfrigérateur. 

 

Une deuxième injection dans trois semaines

 

La deuxième injection aura lieu dans trois semaines. Un protocole qui a fait ses preuves, puisque la société allemande BioNtech revendique une efficacité proche de 95% dans ces conditions. 

 

Suite à une recommandation de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), le ministre de la Santé, Olivier Véran, a tout de même ouvert la possibilité de différer la deuxième injection à six semaines au lieu de trois. Le but : « disposer de davantage de doses disponibles tout de suite », a souligné le ministre lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre, Jean Castex. 

 

Une pratique d’ores et déjà appliquée au Danemark et au Royaume-Uni, mais vue d’un mauvais oeil par le laboratoire allemand. BioNtech affirme notamment que « l’efficacité et la sécurité du vaccin n’ont pas été évaluées pour d’autres calendriers de dosage ». 

 

Un certain « tâtonnement »

 

À Taverny, la deuxième injection reste maintenue à trois semaines d’intervalle, bien que la commune du Val-Parisis n’exclut pas une évolution dans les prochaines semaines. « Tout dépendra du flux des demandes », précise la mairie qui ne nie pas un certain « tâtonnement ».

 

Le gouvernement ouvrira d’ailleurs la vaccination aux personnes âgées de plus de 75 ans ne résidant pas en Ehpad, le 18 janvier prochain. À l’heure actuelle, la municipalité tabernacienne ne sait pas si elles pourront se faire vacciner dans ce centre ou un autre. 

 

Les pompiers et les aides à domicile, quant à eux, n’y ont pas encore accès bien qu’ils soient autorisés à se faire vacciner. « Ce sont les consignes de l’ARS d’Île-de-France et de la Préfecture », précise la ville.

 

Pour rappel, 300 centres comme celui-ci seront ouverts sur tout le territoire à compter de lundi, « puis 600 d’ici la fin du mois de janvier », a annoncé le Premier ministre, Jean Castex.