Comme chaque année, le Comité technique spécial départemental (CTSD) a réajusté ses prévisions d’ouvertures et fermetures de classes en fonction du nombre d’élèves qui ont fait leur rentrée.
Depuis plusieurs années, le département connaît une forte hausse du nombre d’élèves scolarisés sur le territoire. 2020 n’échappe pas à la règle avec environ 157 500 élèves du premier degré, soit près de 1 600 de plus que l’année dernière.
En conséquence, le CTSD qui avait prévu, en juin dernier, l’ouverture de 25 classes a dû revoir sa copie. La troisième et dernière réunion qui se tient chaque année quelques jours après la rentrée, a acté 16 ouvertures supplémentaires, portant leur nombre total à 41.
« Cette ouverture va permettre de faire de plus petits classes »
Cette décision a fait certains heureux. L’Association indépendante de parents d’élèves (AIPE) qui manifestait, jeudi 3 septembre, pour une ouverture de classe de CP/CM1 à l’école de la Garenne de Marly-la-Ville, a obtenu gain de cause.
Jeudi 3 septembre, une trentaine de parents d’élèves manifeste devant l’école de la Garenne de Marly pour réclamer l’ouverture d’une classe afin d’alléger les effectifs.
« Nous avions 137 élèves au sein de l’école, soit un de plus que le seuil fixé par l’inspection académique, avec deux classes à 35 et 30 élèves. Cette ouverture va permettre de faire de plus petits classes », se réjouit Céline Olejnik dont la fille évolue en CE2.
Sur les 41 ouvertures prévues dans le Val-d’Oise, 7 concernent des classes dédoublées en CP/CE1 et une autre en grande section. Tous les établissements concernés sont labellisés réseau d’éducation prioritaire, conformément aux directives nationales.
« Un de mes collègues a dû faire classe à 32 élèves, dont 8 assis dans le couloir par manque de place »
À contrario, le CTSD a pris la décision de fermer 13 classes, soit une de plus que ce qui était initialement prévu. « On aurait souhaité qu’ils mettent la pédale douce cette année, il n’en est rien », déplore Didier Arlot, président de la Fédération des parents d’élèves (FCPE) du Val-d’Oise.
Sur la même ligne, la secrétaire départementale du syndicat majoritaire des enseignants du premier degré, le Snuipp-FSU, réclamait aucune fermeture à la rentrée. « Cela déstabilise les écoles, d’autant plus dans le contexte actuel », justifie Véronique Houttemane.
Par manque de moyens, le dédoublement des classes laisserait aussi à désirer selon l’enseignante : « On se retrouve avec des classes dédoublées à 15 élèves au lieu de 12, ce n’est pas ce qui était prévu ».
Malgré l’obtention de 14 remplaçants supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 137 créations de postes qui avaient été annoncés préalablement, le syndicat reste inquiet. « C’est déjà bien mais ce n’est pas suffisant, regrette Véronique Houttemane. Ce matin, on nous a signalé une classe avec un enseignant absent en quatorzaine et non remplacé. Un de mes collègues a dû faire classe à 32 élèves, dont 8 assis dans le couloir par manque de place ».
Un phénomène qui pourrait s’accélérer, alors que plusieurs cas ont déjà été détectés depuis la rentrée.
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