Cet arrêté inter-préfectoral entérine la construction d’une liaison ferroviaire entre la Picardie et l’aéroport de Roissy. Un arrêt dans la gare de Survilliers-Fosses est prévu pour desservir les val-d’oisiens.

Le projet de la ligne Roissy-Picardie va bon train. Son tracé vient d’être reconnu d’utilité publique par un arrêté inter-préfectoral rassemblant les départements du Val-d’Oise, de la Seine-et-Marne, de la Seine-Saint-Denis, de l’Oise et de la Somme. Première étape à la construction de la liaison ferroviaire, cette procédure administrative permet à l’aménageur d’exproprier des terrains privés pour le chantier.
 
Sur les rails depuis plus de douze ans, la liaison estimée à 360 M€ prévoit de relier la Picardie à l’aéroport de Roissy d’ici 2025 grâce à la création d’un tronçon de 6,5 km de voies ferroviaires entre Marly-la-Ville et Vemars. L’objectif est d’assurer une meilleure desserte de l’Île-de-France et de la plateforme aéroportuaire en transports en commun. Il doit aussi permettre aux Amiénois de rejoindre la gare TGV de Roissy pour profiter de destinations plus lointaines comme Strasbourg, Lyon, ou encore Marseille.
 

Le projet lancé en 2010 doit permettre de connecter la Picardie au réseau à grande vitesse à partir de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

« Cette ligne nous passe sous le nez tous les jours »

Si cette ligne ravit les élus picards, ceux résignés du Val-d’Oise s’inquiètent toujours « des faibles avantages pour le territoire ». « Je déplore ce projet même si on s’y attendait au vu de la pression qui venait du gouvernement », explique Anthony Arciero, conseiller départemental du canton de Goussainville. Malgré tout, l’élu républicain considère que l’opposition du département n’a pas été vaine puisque plusieurs compensations demandées ont été accordées, telles que la réduction des nuisances sonores et la protection des terres agricoles et forestières des alentours.
 
Autre requête acceptée par la SNCF Réseau, un arrêt en gare de Survilliers-Fosses pour permettre aux usagers de rejoindre directement l’aéroport en TER. Deux nouveaux quais vont ainsi y être construits pour accueillir le nouveau train, ainsi qu’une passerelle permettant d’y accéder. « Le financement de ces aménagements sera pris en charge par l’État et la région Hauts-de-France », assure le maître d’œuvre.
 
Mais, Anthony Arciero ne compte pas stopper son combat. Ce dernier rappelle que des trains Creil-Paris transitent par la gare Survilliers-Fosses quotidiennement, sans s’y arrêter. « Cette ligne nous passe sous le nez tous les jours. Maintenant, l’objectif c’est qu’elle s’arrête aussi à Survilliers pour avoir un accès direct à Paris », ne désespère pas le conseiller départemental.