Conseiller municipal d’opposition sur la ville depuis 2014, l’ancien président socialiste du conseil général annonce y être candidat en mars prochain.

« Il serait étonnant que je n’y aille pas », s’amuse Didier Arnal quand on lui demande pourquoi il brigue l’hôtel de ville de Saint-Brice-sous-Forêt. « On s’est investi pendant six ans, je n’ai pas raté un conseil municipal, j’ai suivi les dossiers de cette ville, on a fait un beau travail avec l’opposition municipale ».

 

Un passage par une « période un peu compliquée« 

Depuis sa défaite lors des élections municipales des 23 et 30 mars 2014, Didier Arnal, a connu une traversée du désert. Dissident du Parti socialiste dans le cadre des cantonales de 2015, et écarté dès le premier tour, il s’est également vu refuser l’investiture d’En Marche pour les sénatoriales de 2017 avant de se lancer tout de même et recueillir moins de 2% des voix des grands électeurs. Six dernières années vécues comme « une période un peu compliquée », par celui qui a également présidé le conseil général de 2008 à 2011 et siégé à l’Assemblée nationale de 2001 et 2002.

 

« Je n’ai jamais été un professionnel de la politique, j’ai toujours eu une activité professionnelle en dehors de la période où j’ai été président du conseil départemental et député », avant d’ajouter avoir eu le temps de « prendre du recul, faire d’autres choses, réfléchir, se cultiver, regarder les choses différemment ».

 

Une dizaine de propositions pour la ville

Longtemps élu à Sarcelles, notamment en tant qu’adjoint aux finances sous l’ère Strauss-Kahn, Didier Arnal s’était présenté à Saint-Brice-sous-Forêt en 2014 avançant une « légitimité par [sa] connaissance du terrain ». Une candidature qu’il renouvelle donc en mars prochain avec une liste nommée « Bien Vivre à Saint-Brice-sous-Forêt » et présentée officiellement le 26 janvier dernier.

 

Parmi les priorités qu’il compte porter pour la ville, il cite : la sécurité, l’environnement et la propreté, la santé, notamment à travers « la mise en place d’une maison de santé », plus de démocratie participative avec « des comités de quartiers », ou encore la lutte contre la fracture numérique.

 

Cinq listes en compétition

Mais pour espérer mettre en place ses propositions, l’ancien président du conseil général devra s’imposer face à plusieurs autres listes. L’une d’elles sera conduite par Jean-Pierre Yalcin (SE), désigné par l’actuel maire (Alain Lorand, UDI) qui ne briguera pas de nouveau mandat en raison de ses 82 ans. À celle-ci s’ajoutent deux listes issues de la majorité sortante : celle de Céline Salfati et celle de Michel Taillez. Enfin, une quatrième liste est en compétition, portée par Nicolas Leleux, animateur du comité local LREM.

 

Une situation politique dont Didier Arnal semble vouloir tirer profit. « Pour les deux dissidents c’est compliqué d’aller expliquer aux électeurs ce qu’ils n’ont pas fait pendant 14 ans, ils y avaient pensé, mais ne pouvaient pas le faire, et maintenant ils veulent le faire ». Et ce dernier d’ajouter, un brin moqueur « La République en Marche, tant qu’ils ne disent pas qu’ils sont LREM tout va bien, mais quand ils le disent, les électeurs fuient ».