Dans un classement de la fondation iFRAP sur l’état des comptes des 80 plus grosses villes de France, Argenteuil arrive quinzième sur vingt dans sa catégorie. En quatre ans, la première ville du Val-d’Oise a gagné deux places, une remontée qui traduit une amélioration de sa situation financière. 

C’est un palmarès qui arrive à point nommé pour le maire LR, Georges Mothron, candidat à sa réélection. À un peu moins de deux mois des élections municipales, l’iFRAP, la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques, publie un palmarès des villes les mieux gérées de France, pour Le Point et Europe 1. L’étude compare l’état des comptes de 2014 avec ceux de 2018, ce qui couvre en grande partie le dernier mandat municipal.

 

Dans sa catégorie, c’est-à-dire des communes de 107 565 à 150 000 habitants, Argenteuil se hisse à la quinzième place sur les vingt villes examinées, et totalise une note de 9,3/20. C’est 0,9 point de plus par rapport au classement précédent réalisé quatre ans auparavant. Un résultat qui lui permet de gagner deux places. Une fierté pour Georges Mothron qui a fait du redressement financier son cheval de bataille depuis son retour aux commandes de la ville en 2014. « Nous nous rapprochons de la moyenne. Cela montre que les efforts finissent par payer. Nous revenons de loin », commente le maire LR d’Argenteuil, à deux doigts de la mise sous tutelle au lendemain de son retour à la tête de la ville, à cause de son niveau d’endettement et d’un déficit budgétaire important (17 M€ fin 2013).

 

« Nous sommes sur la bonne voie », Georges Mothron, maire d’Argenteuil

Face à cette situation financière difficile, Argenteuil fait alors l’objet d’un plan de redressement sur trois ans, imposé par le préfet du Val-d’Oise. D’importantes coupes budgétaires sont entreprises avec notamment le non-renouvellement de près de 400 contrats. La ville est contrainte de diminuer ses investissements et la municipalité renonce à baisser les impôts bien qu’une promesse de campagne. Argenteuil finit par sortir du plan de redressement un an plus tôt que prévu. Depuis, la majorité LR qui se félicite d’avoir assaini les finances de la ville, a voté en décembre dernier une baisse de la taxe foncière pour la deuxième année consécutive. Une opération purement électoraliste selon l’opposition socialiste qui dénonce l’augmentation des tarifs de plusieurs services publics. 

 

« Aussi imparfait que soit ce document, la comparaison avec les autres villes reste intéressante. Nous nous inscrivons dans un processus de normalisation des finances de la ville. Nous avons par exemple la même note que Paris », se félicite Xavier Péricat, premier adjoint en charge des finances. « Nous sommes sur la bonne voie mais il faut poursuivre cet effort. Ce serait vraiment dommage de gâcher cette réussite et ce redressement par un demi-tour qui ramènerait notre ville à la gestion catastrophique qu’elle a subie dans un passé pas si éloigné », conclut Georges Mothron, n’hésitant pas à tacler l’ancien député-maire socialiste, Philippe Doucet, qu’il va de nouveau affronter dans moins de deux mois.