2024 ou 2025 ? Le Préfet de la Région Île-de-France a été auditionné ce lundi par le Conseil d’Île-de-France Mobilités (ex-STIF) sur les conditions de réalisation du CDG Express. Valérie Pécresse demande un report du projet « pour prioriser l’amélioration des transports du quotidien ».

Le CDG Express, qui doit relier Paris et l’aéroport de Roissy-CDG, sera-t-il prêt pour les Jeux Olympiques de 2024 ? L’option est de moins en moins sûre. Le Préfet de la Région Île-de-France a présenté ce lundi les conclusions de son rapport remis au gouvernement, qui prévoit deux scénarios. Un premier scénario de report de 4 mois à mai 2024 est proposé. Il permet de respecter l’échéance des Jeux Olympiques, mais au prix d’une concentration des travaux impliquant une dégradation de la régularité du RER B et une coupure de 3 semaines à l’été 2023. Un second scénario prévoit un report de 2 ans à décembre 2025 avec une moindre gêne pour les voyageurs du quotidien.

 

Île-de-France Mobilités a réaffirmé ce lundi sa demande « de donner la priorité absolue aux transports du quotidien (RER B, RER E, lignes H, K et P) pour le million de Franciliens utilisant quotidiennement le RER B et demande donc que le scénario 1 soit écarté ». De son côté, le Préfet de Région a publiquement reconnu, « que ce scénario dégraderait la ponctualité déjà problématique du RER B et que SNCF Transilien ne s’engageait pas sur sa capacité à gérer des transports de substitution crédibles lors de la coupure de 3 semaines à l’été 2023 ».

 

Pour la présidente de la région, Valérie Pécresse, « il est donc impératif de décaler le projet de 2 ans et de travailler sur le second scénario qui doit être davantage optimisé pour limiter les contraintes sur les lignes du quotidien ». Ces deux scénarios ont été présentés dans un rapport remis au Premier ministre le 18 avril dernier. C’est au gouvernement qu’il reviendra prochainement de trancher.