Depuis une dizaine de jours, le Centre d’information et d’orientation (CIO) de Sarcelles est fermé pour travaux, suite à des dysfonctionnements d’ordre matériel. Des travaux dont la durée reste inconnue et qui fait craindre aux salariés une fermeture définitive.

Les salariés du CIO de Sarcelles lors de leur action de protestation le 15 novembre dernier.

Les salariés du CIO de Sarcelles lors de leur action de protestation, le 15 novembre dernier.

Le 15 novembre dernier, le personnel du centre d’information et d’orientation de Sarcelles organisait une action de protestation, après la fermeture de l’établissement une semaine plus tôt. « Nous avons reçu un mail le mercredi de notre directrice, nous avertissant que le lendemain au soir, le CIO fermerait ses portes pour cause de travaux. Cette annonce a plongé l’équipe dans un état d’angoisse », explique l’un des quatorze psychologues de l’Education nationale du CIO, chargés d’accompagner les jeunes dans leur orientation scolaire et professionnelle. Le bâtiment de 600 m2 connait plusieurs dysfonctionnements au niveau du chauffage, de la ventilation et des volets qui ne fonctionnent plus.

 

Alternant habituellement entre des permanences au CIO et des présences au sein des établissements scolaires que couvre le bassin de Sarcelles, les psychologues de l’Education nationale ont été réaffectés à temps complet dans les établissements scolaires. « Le CIO est un centre public ouvert le samedi matin et pendant les vacances scolaires, ce qui permet de toucher des jeunes qui ne sont pas scolarisés, précise le même psychologue de l’Education nationale. On ne comprend pas pourquoi aucune une solution de relogement n’a été proposée pendant la durée des travaux afin de continuer à accueillir ces jeunes non scolarisés ».

 

Une date de réouverture pas arrêtée

« Les conditions d’accueil n’étaient pas correctes, ni pour les jeunes ni pour le personnel », motive de son côté le rectorat de Versailles, à l’origine de cette décision, tenant toutefois à confirmer qu’il est bien question « d’une fermeture temporaire ». Aucune date de réouverture n’a été communiquée car les travaux n’ont pas encore commencé. « Il faut que les financements et les appels d’offres se fassent », explique le rectorat.

 

Malgré cette assurance, les salariés redoutent une fermeture définitive compte tenu du contexte de crainte suscité par la promulgation de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Celle-ci transfère aux régions la mission d’information sur les métiers et les formations. Les salariés ont lancé une pétition et ont récolté plus de 900 signatures.