Un mouvement de blocage s’est déroulé ce mercredi 26 juin, à l’école élémentaire Henri Renault de Mériel. Afin d’anticiper l’afflux de nouveaux élèves en 2019, les parents d’élèves et les enseignants demandent la création d’une classe supplémentaire.

Mobilisés dès 8h20, une cinquantaine de parents d’élèves de l’école élémentaire Henri Renault ont bloqué les lieux jusqu’aux alentours de 11h. L’objectif de cette action était de demander la réouverture d’une classe pour la rentrée prochaine. Les parents d’élèves remettent ainsi en cause la fermeture d’une classe, l’année dernière, qui a eu comme conséquence de gonfler le nombre d’élèves par professeur. « Aujourd’hui, les effectifs sont inacceptables. Il y a en moyenne 30 enfants par classe pour huit enseignantes », fustige Delphine Boutrin, membre de l’association des parents d’élèves UPEEC.

Une cinquantaine de parents d'élèves de l'école Henri Renault étaient mobilisés ce mercredi matin, pour protester contre la surcharge des classes. Crédits photo : Delphine Boutrin

Une cinquantaine de parents d’élèves de l’école Henri Renault étaient mobilisés ce mercredi matin, pour protester contre la surcharge des classes. Crédits photo : Delphine Boutrin

 

Présent lors du blocage, le maire (DVD) de Mériel, Jean-Louis Delannoy, a apporté son soutien aux parents et au corps enseignant. « Je partage l’inquiétude de mes concitoyens qui demandent une intention particulière de la part de l’inspecteur académique et je souhaite que l’éducation nationale se fasse dans les meilleures conditions possibles pour les enfants », déclare l’édile.

 

Suite au conseil de classe du 21 juin, les parents d’élèves réunis au sein des associations UPEEC et La Marelle ont remis une lettre à l’inspecteur académique dans laquelle ils demandent l’ouverture d’une nouvelle classe et la nomination d’une enseignante. Celles-ci doivent permettre d’anticiper l’afflux de nouveaux enfants dû à la livraison, en janvier 2019, de 36 nouveaux logements sur le secteur. « La livraison de nouveau logements, et par conséquent de nouvelles familles devraient saturer un peu plus les classes », explique Delphine Boutrin.

 

La création d’une nouvelle classe dépend du seuil d’ouverture

 

Du côté de l’inspection académique, on explique que les ouvertures et les fermetures de classes sont déterminées au cours de trois phases durant l’année. En février, l’académie décide d’ouvrir ou fermer les classes en fonction du nombre d’élèves présents. En juin, l’inspection académique se penche sur le cas des écoles placées en « surveillance ouverture », dont l’école de Henri Renault de Mériel fait partie. Enfin, pour celles où les effectifs sont encore incertains en juin, l’inspecteur se déplace dans les écoles le premier jour de la rentrée, pour estimer s’il est nécessaire d’ouvrir une classe supplémentaire ou non. Une classe supplémentaire est ouverte si le seuil d’ouverture est dépassé.

 

Pour le cas de l’école de Mériel, le seuil d’ouverture est estimé à 224 élèves selon André Garcia, adjoint au directeur académique, au dessus duquel une classe supplémentaire peut être ouverte. Si on se base sur les chiffres avancés lors du dernier conseil de classe, soit un effectif de 232 écoliers pour la rentrée 2018, le seuil serait ainsi dépassé et l’école aurait donc le droit a une nouvelle classe. Une confirmation que les parents et les enseignants n’auront qu’à la rentrée prochaine.

 

Les parents d’élèves dénoncent ce fonctionnement qui ne « correspond pas à la réalité ». « A la rentrée 2018, des enfants seront certainement absents étant donné que certains parents décident de faire leur rentrée en décalé. Si on ne dépasse pas le seuil, une nouvelle classe ne sera pas ouverte alors que les besoins sont là » , souligne Delphine Boutrin. « Tout ce qu’on demande, c’est l’assurance d’avoir une nouvelle classe dès la rentrée pour accueillir les nouveaux élèves qui devraient arriver en janvier 2019 » , rétorque Céline Revenu, membre de l’association de parents d’élèves UPEEC, inquiète des conditions de travail des écoliers et de leurs professeurs si une classe supplémentaire n’est pas actée. « Au vu de la livraison prochaine de nouveaux logements, on estime qu’il va y avoir huit d’élèves de plus dans chaque niveau » , souligne le maire de Mériel.

 

Le député (LREM) de la deuxième circonscription du Val-d’Oise, Guillaume Vuilletet, a par ailleurs invité les parents d’élèves à le rencontrer lors d’une réunion publique prévue demain, à 20h30. La question de la réouverture d’une classe devrait être l’un des sujets à l’ordre du jour.