Une à deux fois par semaine, l’agglomération collecte les restes des cantines scolaires. Objectif : faire du compost et de l’énergie renouvelable à horizon 2024.

Toutes les écoles primaires de Cergy-Pontoise seront concernées d’ici la fin du mois de février. Débutés en septembre dernier, la collecte et le tri des restes alimentaires des cantines scolaires vont bon train. Pour l’instant, la moitié des établissements cergypontains se plient à l’exercice, pour une moyenne de deux tonnes ramassées par semaine. « C’est énorme ! », réagit Régis Litzellmann, vice-président de l’agglomération, délégué à la prévention, la collecte et la valorisation des déchets du territoire.
 
Cergy-Pontoise met à disposition les contenants et la signalétique nécessaires à la collecte. Elle prend ainsi de l’avance sur la future injonction gouvernementale au tri des déchets biodégradables dès le 1er janvier 2024. A partir de cette date, toutes les collectivités doivent avoir mis en place des solutions pour rendre possible la mise en compost pour tous les habitants.
 
« On étudie activement la question du mobilier de collecte pour les particuliers. Mais commencer par les écoles nous semble être un bon début car ce sont des gros producteurs de déchets », ajoute Régis Litzellmann. Et pour cause, beaucoup de leurs biodéchets se retrouvent dans les poubelles noires. « On peut toujours réduire l’incinération et l’enfouissement », considère-t-il.
 

Former les agents à la réduction des déchets

Pour l’heure, les déchets collectés sont acheminés vers le centre de valorisation de Saint-Ouen l’Aumône, un parcours transitoire jusqu’à que des conditionneurs soient installés à horizon 2024. Ces infrastructures permettent de séparer les éventuels déchets non-dégradables afin de produire une « soupe » viable au compostage ou à la méthanisation.
 
« L’enjeu est double. Il y a la valorisation agricole avec la création d’un digestat et la valorisation énergétique avec la production de gaz », souligne l’élu délégué à la transition énergétique et écologique, Marc Denis. En retard par rapport à ses voisins des Yvelines ou de la Seine-et-Marne, le Val-d’Oise n’a pas encore de méthaniseur sur son territoire. Mais, cela ne saurait tarder promet l’écologiste, soucieux de trouver une autre voie au compostable : « le projet est sur la table ».
 
En attendant, l’agglomération forme également les agents de la restauration collective à la réduction des déchets, encore trop nombreux aux yeux de Régis Litzellmann. « Il y a beaucoup trop de gaspillage alimentaire. Ce n’est plus possible ! », martèle ce dernier.