Huit prévenus devaient comparaître mardi 19 juin, devant le tribunal correctionnel de Pontoise dans le cadre d’un dossier de trafic de stupéfiants. Mais faute de magistrat, l’audience a été reportée et les prévenus ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire.

Ils devaient comparaître devant le tribunal correctionnel de Pontoise dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue, mais ont été remis en liberté. Douze prévenus sont soupçonnés d’avoir fait transiter des stupéfiants venus des Pays-Bas par la ville de Montigny-lès-Cormeilles puis Talence (Gironde) avant de les vendre en région bordelaise. Une affaire pour laquelle huit prévenus devaient comparaître détenus entre le 19 et le 22 juin 2018. Mais faute de juge, et en raison d’une impossibilité de prolonger leurs détentions au-delà du 19 août 2018, ils ont été remis en liberté. Le tribunal a cependant ordonné, à leur encontre, la mise en place d’un contrôle judiciaire avec notamment une interdiction de quitter le territoire et une obligation de pointer une fois par semaine en gendarmerie ou au commissariat.

 

« Vacances de postes » et « temps de préparation important »

Dans un communiqué de presse, le parquet de Pontoise, explique que ce report d’audience est lié à une « indisponibilité » de la magistrate en charge du dossier pour des « raisons médicales » le 14 juin 2018. Mobilisé dans l’urgence la juridiction n’a pas réussi à mobiliser un magistrat pour ce dossier. « Des vacances de postes de magistrat du siège au TGI de Pontoise, cumulées à l’impossibilité de désigner des magistrats […] n’ont rendu possible la nomination d’un magistrat pour présider l’audience », fait savoir le parquet de Pontoise. Une situation qu’explique le parquet par la « complexité du dossier » qui nécessite, pour un nouveau magistrat un « temps de préparation important ».

Faute de pouvoir tenir audience, le parquet a « sollicité un renvoi à court terme ». Repoussée, elle devrait se dérouler entre 5 et le 9 mars 2019.

 

Un « manque de moyens », selon les sénateurs

Cet événement a fait réagir. Dans un communiqué de presse commun, Jacqueline Estache-Brionio et Arnaud Bazin, tout deux sénateurs (LR) du Val-d’Oise y voient un « manque de moyens financiers et humains ». Une situation qui ne permet pas, selon eux, aux juridictions la « poursuite de leur mission de service public et le respect de la loi ».