Entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2018, la prime annuelle de présence aux agents territoriaux de la ville d’Argenteuil devrait être étendue aux agents bénéficiaires d’un congé maternité ou paternité. Une décision qui intervient après de nombreuses critiques sur les conditions d’attributions de cette récompense.
Georges Mothron (LR) a annoncé le 26 janvier 2018 en conseil municipal, son souhait de voir modifier les critères d’attribution de la prime annuelle de présence de 500 €. Une marche arrière qui fait suite à une polémique sur le fonctionnement de ce bonus destiné à récompenser les agents ayant fait preuve d’un « engagement exceptionnel ». Au moment de son instauration, en décembre dernier, l’édile présentait cette prime comme « dégressive [de 25% ndlr]en fonction du nombre de jours d’absence durant l’année civile précédente : hors congés, absence pour formation professionnelle et autorisation spéciale d’absence ».
Cette mesure avait alors entrainé une importante mobilisation des syndicats (CGT, CFD, FSU) et de l’opposition municipale. La député En marche (de la 5e circonscription du Val d’Oise), Fiona Lazaar s’était également élevée contre l’instauration de cette prime et avait également interpellé le gouvernement d’Emmanuel Macron. La sous-préfète d’Argenteuil, Martine Clavel, avait, elle, envoyé un courrier au maire LR d’Argenteuil dans lequel elle affirmait ne pas exclure un possible recours contentieux. Tous pointaient le caractère discriminatoire de cette prime notamment pour les agents en congé maternité ou paternité ainsi que le caractère potentiellement illégal de cette prime.
Prime d’assiduité #Argenteuil, risque de discrimination et renforcement des inégalités FH:
1- inaccessible aux femmes en congé mat
2- dissuade les hommes de prendre le congé pat facultatif
▶️ mon alerte à @EPhilippePM, @gouvernementFR, @MarleneSchiappa https://t.co/hJI69ADllF pic.twitter.com/WEDrxQRb60— Fiona Lazaar (@fionalazaar) 9 janvier 2018
L’élargissement de la prime doit maintenant être voté en conseil municipal. Les syndicats craignent malgré tout un simple effet d’annonce et pointent la question des autres jours d’absences, pour motif de grève par exemple.
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