Alors qu’un plan de réorganisation de l’activité dans l’usine Dassault Aviation d’Argenteuil menace une partie des emplois du site, selon la CGT, Dominique Lesparre, maire PCF de Bezons, monte au créneau.

Dassult aviation Apprenant que la direction de Dassault Aviation prévoit de relocaliser 300 emplois de l’usine d’Argenteuil vers les sites de Biarritz et Seclin, l’élu a décidé de réagir. « Je suis scandalisé par cette décision, alors même que les actionnaires de cette entreprise ne cessent d’encaisser les dividendes : pas moins de 110 millions d’euros l’an passé », tacle-t-il. Inadmissible pour Dominique Lesparre, candidat aux législatives, qui en appelle à l’Etat français. « Comme parlementaire, j’exigerai de l’État qu’il prenne ses responsabilités dans ce dossier, car, faut-il le rappeler, il est un client majeur de cette entreprise qui a par ailleurs perçu 20 millions d’euros au titre du CICE et du CIR ».

 

Le maire PCF de Bezons s’inquiète surtout de l’impact pour les familles des 920 salariés de l’usine. « Si ce projet devait aboutir, il nous faut mesurer les conséquences pour les salariés et leurs familles », lance-t-il, avant d’ajouter : « Je n’oublie pas non plus la situation des salariés des entreprises sous-traitantes, elles aussi menacées par des carnets de commande réduits, qui auront pour conséquence de nouvelles suppressions d’emplois ».

 

Dominique Lesparre tacle au passage plusieurs élus locaux, dont le député PS d’Argenteuil Philippe Doucet, coupable, selon lui, d’avoir voté la loi travail. « A l’approche des élections présidentielles et législatives, je suis écœuré par l’hypocrisie de certains élus, à Argenteuil comme à Bezons, dont le député Philippe Doucet, qui soudainement, se préoccupent de la situation des salariés, alors qu’ils soutenaient la casse du code du travail il y a encore quelques semaines ». Il n’épargne cependant pas Georges Mothron, maire LR d’Argenteuil, dont il pointe « la passivité ».

Jean-Michel Ruiz va interpeller la région Ile-de-France

 

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Un constat partagé par Jean-Michel Ruiz, secrétaire départemental du PCF, qui s’est rendu auprès des salariés. « Nous partageons l’idée, défendue et alimentée par le syndicat, que cette entreprise doit non seulement maintenir l’emploi existant mais plus largement se développer en s’appuyant sur la récupération d‘une partie du travail externalisé (3/4 de la production à ce jour) et en diversifiant son activité en s’appuyant sur le savoir-faire de ses salariés », précise-t-il. Il entend désormais « interpeller, en tant que conseiller régional, la présidente Valérie Pécresse pour que la Région joue son rôle dans le maintien sur [le]territoire de cette entreprise d’avenir ».