Ce mardi, le projet de liaison ferroviaire directe entre Paris et l’aéroport de Roissy est examiné en procédure d’urgence à l’Assemblée Nationale. De quoi agacer conseillers régionaux et députés Europe Ecologie Les Verts, qui dénoncent un « projet démesuré ».

CDG Express

Source : Enquête publique / Le projet CDG Express est estimé à 1,5 milliards d’euros.

 

Relier en à peine 20 minutes la gare de l’Est à l’aéroport de Roissy. C’est le souhait du projet Charles-de-Gaulle Express (CDG Express), qui doit voir le jour à l’horizon 2023, avec l’objectif de rendre plus attractive la capitale française. Un dossier au programme des députés ce mardi après-midi, ces derniers devant se prononcer sur la création d’une filiale commune de la SNCF et d’Aéroports de Paris en charge de mener à bien le chantier.

 

Si, sur le papier, le projet semble avoir tous les arguments pour séduire, il rencontre également une forte réticence, notamment de la part des écologistes, qui dénoncent « un projet à destination uniquement des touristes ou d’usagers aisés, puisque le montant estimé par trajet sera de 24 euros et qu’aucun arrêt n’est prévu entre l’aéroport et Paris ». Un tarif « exorbitant » pour les élus EELV, qui pointent également le « faible nombre de voyageurs attendus » et sa « nocivité », notamment en matière de nuisances sonores.

 

Les élus Europe Ecologie Les Verts craignent en outre une dégradation des conditions de transport sur la ligne B du RER, « sans amélioration du réseau existant, alors que des millions de Franciliens attendent, pour leur quotidien, des transports publics de qualité ».

 

Les députés écologistes ont déjà annoncé leur intention de déposer des amendements de suppression.