Après plusieurs jours de grève et trois jours de blocage, un accord a finalement été trouvé ce vendredi après-midi entre enseignants et parents d’élèves mécontents et la direction académique du Val d’Oise. Ils dénonçaient des classes surchargées, allant jusqu’à 36 élèves.

blocage-lycee-cassin-gonesse

Lycée René Cassin de Gonesse, ce vendredi matin. Les parents avaient rejoint le mouvement des professeurs mercredi et bloquaient depuis trois jours l’établissement pour réclamer l’ouverture d’une demi-classe supplémentaire de 18 élèves.

Les cours devraient reprendre lundi au lycée René Cassin de Gonesse où la rentrée scolaire n’avait pas véritablement commencé pour les quelques 1 450 élèves. Alors que la situation était toujours au point mort ce vendredi matin, les parents et les professeurs ont finalement obtenu satisfaction ce vendredi après-midi. « Nous sommes satisfaits, nous avons obtenu ce que nous voulions ! » se réjouit Marc Oudot, professeur d’histoire-géographie et  représentant du Syndicat National des Enseignements de Second degré (SNES)

 

Après plusieurs journées de grèves des professeurs, les parents d’élèves avaient rallié le mouvement de protestation, entamé depuis le début de la rentrée scolaire. Dès ce vendredi matin, ils avaient bloqué l’établissement pour la troisième journée consécutive. Un mouvement qui s’éternisait, les professeurs et les parents ne parvenant pas à trouver un terrain d’entente avec la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale Val d’Oise. A l’origine de cette grogne : des classes surchargées, allant jusqu’à 36 élèves. Une situation inacceptable pour les enseignants, les parents et les élèves.

 

Depuis le début de leur mouvement, les professeurs dénonçaient plus particulièrement le sureffectif dans les trois classes de 1ère de la filière technologique STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion). Jusqu’à peu, deux d’entre-elles plafonnaient à 36 élèves et la dernière à 35. Mais le transfert en début de semaine d’un des lycéens vers un autre établissement à Garges-lès-Gonesse n’avait laissé qu’une seule classe à 36 élèves et les deux autres à 35. Un départ qui n’avait pas suffi à faire cesser la mobilisation. « Notre combat n’est pas pour un élève de trop dans une classe de 36 élèves. Les effectifs n’ont pas arrêté d’augmenter d’années en années pour atteindre 36 ! C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! », s’insurgeait encore ce vendredi matin Marc Oudot.

 

De nombreuses discussions restées vaines

 

Les professeurs qui au départ réclamaient l’ouverture d’une classe supplémentaire avaient revu leur copie à la baisse. Ils souhaitaient la création d’une demi-classe de 18 élèves pour désengorger les trois autres 1ère STMG, et ainsi ne pas dépasser le seuil des 30 élèves. Plusieurs rencontres avaient eu lieu avec la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale Val d’Oise, sans qu’elles n’aboutissent. Les nouvelles entrevues réalisées ce vendredi auront été décisives.

 

Parmi les deux solutions proposées par la direction académique depuis mardi soir, c’est finalement l’ouverture d’une quatrième classe composée de 18 élèves qui a été retenue. Proche des revendications des parents et des professeurs, elle coinçait néanmoins jusqu’à présent car elle supposait que les enseignants assurent les cours en heures supplémentaires. « Nous sommes prêts à assurer une bonne partie des heures de cours en heures supplémentaires. Il faut trouver des enseignants extérieurs pour assurer les matières technologiques ainsi que le Français », expliquait ce vendredi matin Marc Oudot. Au même moment, l’inspection académique assurait de son côté avoir trouvé un enseignant pour dispenser les cours d’économie-gestion. Restait la question des heures de cours de Français.

 

Mais c’est surtout un autre problème qui paralysait encore les négociations vendredi après-midi. Il concernait les heures de dédoublement, c’est-à-dire des heures où les classes sont divisées en groupe. Pour compenser ces ouvertures potentielles, l’inspection académique souhaitait abaisser le nombre d’heures de dédoublement dans les deux classes de 35 élèves. « Alors que le règlement impose 7 heures dans cette filière, nous étions prêts à aller jusqu’à 9 heures au lieu des 13 heures actuellement. Nous ne pouvons pas accéder à ces demandes comptables car cela pose un problème d’équité territoriale dans la mesure où nous ne sommes pas en capacité de proposer cela aux autres établissements », expliquait encore Jean Hubac, directeur académique adjoint, avant le déblocage de la situation. Une demande que les enseignants ne voulaient pas entendre.

 

Joint par téléphone, l’inspection académique a concédé avoir fait un effort supplémentaire pour arriver à ce consensus sans vouloir donner davantage de précisions.