Comme chaque année, le Four de l’Hermitage, pour les Journées Européennes du Patrimoine, monte en température pour cuire du pain à l’ancienne, pour plusieurs centaines de visiteurs, les 17 et 18 septembre.

four-a-pain-de-l-hermitage-pontoise-journees-patrimoine-2016Démonstration de techniques, savoir-faire : Le four dans le quartier de l’Hermitage à Pontoise est le vestige d’une activité maraichère et vitivinicole autrefois prospère autour du pressoir d’Hastrel. Le four se trouve au milieu des paysages impressionnistes peints par C. Pissarro, P. Cézanne ou L. Piette. À deux pas se trouvent les dernières habitations troglodytiques de l’Hermitage qui rendent le lieu insolite. Elles sont les vestiges d’une intense activité d’extraction de pierres à bâtir. À deux pas de ces carrières, déguster du pain cuit à l’ancienne est l’occasion de rappeler aux visiteurs l’histoire de très anciens métiers : talmeliers, boulangers, laboureurs, journaliers, vignerons et carriers et d’évoquer les conditions de vie de Jehan Rousseau, premier troglodyte connu de l’Hermitage dont les traces remontent à 1620.

 

Autour du four situé à l’entrée du Chemin du Chou, les motifs peints par des peintres impressionnistes comme C. Pissarro ou P. Cézanne sont évoqués.

La dégustation de pain cuit à l’ancienne est l’occasion d’aborder l’activité viti-vinicole de l’Hermitage autrefois prospère.

Les dernières recherches sur l’habitat troglodytique ancien sont également révélées aux visiteurs.

Nicolas Blin, artiste plasticien, expose sa Storyboard « À l’ombre de C. Pissarro » de la Mairie de Pontoise au Quartier de l’Hermitage et à l’Office de Tourisme :

Vivre à l’Hermitage c’est croiser le regard que Camille Pissarro, père de l’impressionnisme, a posé sur ce quartier dès 1866 pendant près de 15 années. Il travaillait à quelques minutes de sa maison, peignant le monde rural de l’Hermitage, alors quartier un peu à l’écart de la ville. Ce travail considérable de plus de 350 toiles à Pontoise, sans compter les gouaches, dessin et gravures, dont les deux tiers à l’Hermitage, est un fait exceptionnel dont l’écho se retrouve dans les plus grands musées du monde. Avec sa famille, Pissarro y a habité tour à tour plusieurs maisons. Depuis, l’Hermitage s’est urbanisé, mais bien des motifs demeurent encore et la lumière, elle, est restée intacte : au « Canard » cœur de l’Hermitage, on est saisi par la magie de cet espace potager qui a su garder son âme grâce à ses habitants. Ceux-ci se sont passionnés pour l’histoire de leur quartier et notamment pour l’œuvre de Camille Pissarro.

Le parcours est composé de 25 séquences (ou fragments) qui racontent ce vécu et ces rencontres à l’ombre de Pissarro dans une écriture hybride entre le story-board et la bande dessinée. Du story-board on garde les indications contextuelles et les mouvements de la caméra (valeur de plan) et de la bande dessinée, la variation de la taille des vignettes. Le texte vertical, extraits elliptiques de phrases, est comme une pensée intérieure (voix off).

 

Crédit photo : JF Doucet