Répondant aux propos de Manuel Valls, qui a demandé à la CGT de ne plus manifester, suite aux incidents survenus lors de la manifestation organisée ce mardi à Paris contre la loi travail, Jean-Michel Ruiz ne cache pas son agacement. Le secrétaire départemental du PCF 95 estime que le Premier ministre « s’attaque à la démocratie ».

ruizA l’origine de la colère de l’élu communiste les propos de Manuel Valls sur France Inter, concernant la dernière manifestation contre la loi travail et les incidents survenus en marge du cortège parisien. « Je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestation sur Paris », avait déclaré le Premier ministre au micro de la radio. Inadmissible pour Jean-Michel Ruiz, qui précise : « C’est en marge du cortège de cette manifestation, déposée par les organisations et validée par la Préfecture de police de Paris, que des bandes de casseurs se sont à nouveau livrées à des exactions que nous condamnons fortement et qui desservent le mouvement ».

 

Le patron du Parti Communiste du Val d’Oise accuse ainsi Manuel Valls de vouloir étouffer la contestation autour du projet de loi. « En menaçant d’interdire les manifestations, Manuel Valls prouve que le gouvernement est aux abois face au rejet de ce projet de loi par plus de 75% des citoyens », lance-t-il, avant d’ajouter : « Le premier ministre est prêt à mettre en suspend la démocratie pour imposer cette loi rédigée pour ses amis du MEDEF ».

 

Pas question donc pour le PCF 95 de baisser les armes : « Les communistes et leurs élus seront avec les salariés jusqu’au retrait du projet de loi faussement appelé travail », conclut Jean-Michel Ruiz.