L’Espace culturel Gingko’Art de Pontoise présente, jusqu’au 10 juillet, Joël Moulin, peintre et pastelliste, à travers une exposition intitulée « L’esprit de la lumière ».

pour le site

« La peinture de Joël Moulin, non contente de me séduire, m’intimide. Elle joue avec la lumière. Vous croyez avoir perçu quelque chose et, dans la minute qui suit, elle n’est déjà plus de ce temps.

À une période où le futile envahit notre quotidien, l’art du peintre de Valmondois devrait nous interroger sur le sens que nous donnons au monde. Je suis un artisan, lui est un artiste. Je le rejoins sur le regard qui vise l’essentiel. Ses œuvres accrochent la lumière et je suis aussi fasciné par la lumière qui émane de ses œuvres. Sa faculté de pénétrer les éléments m’impressionne.

C’est peut-être le cheminement que l’artiste nous lègue aujourd’hui par-delà la lumière ! » Pierre Gauthier

 

 

 

« Parler du pastel c’est parler du plaisir physique, du bonheur de la main qui trace, qui devient outil, médiatrice de la fusion de la craie et du papier c’est la fulgurance la réponse immédiate souvent à la limite extrême de la sensation où l’imperceptible prend forme, la précarité du moyen devient sa force.» Joël Moulin.

 

 

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L’artiste, le poète de la craie, Joël Moulin nous délivre de la peur et de la solitude par son travail, il a modelé, il a transformé, il s’est affranchi lui-même et a affranchi la matière. On peut dire que, dans cette démarche, l’art précède la science et lui ouvre les horizons de la liberté picturale.

 

 

 

Jeune étudiant à l’École des beaux-arts de Paris, Joël Moulin (1935-1997) obtient le prix de la Jeune peinture en 1958, puis le « Premier Grand Prix de Rome » en 1961. Parallèlement à ses expositions particulières, il participe à de nombreuses manifestations de groupe. Faisant le choix d’un travail solitaire, il se tient néanmoins à l’écart des galeries, enseignant dans le cadre de l’école d’arts de Cergy. Dans ce tableau, il révèle une perception intime d’un paysage à la réalité fugitive. Les détails se résument en une gestuelle de quelques lignes allusives, se rapprochant des expériences de Turner et de Monet.

 

À Vamondois, jouxtant la maison familiale, l’atelier de Joël Moulin est resté en l’état depuis la disparition du peintre, en 1997. En plein cœur de la végétation, presque invisible au milieu des arbres, un escalier raide conduit dans l’antre du Valdoisien d’adoption, né en 1935 à La Rochelle.