Le duo PS Mazou-Sacko/Sebbagh obtient 72,86 %, laissant le FN loin derrière avec 27,14% des voix.

Ce n’est pas une surprise mais la joie n’en est pas moindre. Le binôme Parti Socialiste (PS) mené par le conseiller général sortant Youri Mazou-Sacko a remporté le second tour des élections départementales avec 72,86 % des suffrages exprimés. Daniel Cousin et Simone Pannier, candidats Front National/Rassemblement Bleu Marine, sont eux crédités de 27,14 % soit 2131 voix. Au vu du contexte national, le candidat socialiste ne s’attendait pas à un score aussi élevé :

 

 

Cette victoire socialiste largement acquise n’étonne pas à Sarcelles. Municipales, législatives, présidentielles, européennes : le PS l’emporte à tous les coups. Lors des précédentes élections cantonales en 2011 Youri Mazou-Sacko avait déjà remporté le canton Sarcelles Nord-Est avec 63,16 % des voix contre le candidat UMP Jacques Kas. Dans le canton Sarcelles Sud-Ouest c’est Didier Arnal, ancien président PS du conseil général du Val d’Oise qui l’avait remporté face au Front National (FN) avec 76,82 % des voix.

 

Le FN « victime d’une campagne de haine »

 

Le FN, particulièrement déçu à l’issue de ce second tour, n’a pas bénéficié de la « vague bleue marine » nationale autant qu’il l’espérait. Le candidat frontiste Daniel Cousin estime même avoir été « victime d’une campagne de haine menée par les socialistes dans le canton-ville ». Présent lors de la soirée électorale au bureau centralisateur de Sarcelles, il va même jusqu’à dénoncer des « trafics tous azimuts » dans les bureaux de vote « tous tenus par des socialiste, ». Pour autant, il n’entend pas contester les résultats en justice.

 

Près de 70 % d’abstention

 

Encore une fois, sur le canton, l’abstention est importante. 69,7 % des électeurs ne se sont pas déplacés aux urnes ce dimanche 29 mars. « C’est 5 points de moins qu’en 2011, relativise François Pupponi, le maire PS de Sarcelles. « Mais ici, les gens ne se sentent toujours pas concernés par la politique. On ne peut pas se satisfaire d’un tel désintérêt pour la politique » conclut-il.

C’est précisément dans les bureaux de vote des quartiers populaires que l’abstention a été la plus forte : près de trois électeurs sur quatre ne sont pas allés voter en moyenne. Dans les bureaux de vote traditionnellement plus à droite en revanche – les premiers du canton-ville – la participation a été légèrement plus importante, avoisinant les 35 % en moyenne.

Le candidat UMP, éliminé dès le premier tour, n’avait donné aucune consigne de vote, laissant ses électeurs « libres de choisir ». D’après François Pupponi, le maire de Sarcelles, ils sont restés majoritairement chez eux.