Le Conseil municipal d’Asnières-sur-Seine a entériné jeudi soir sa volonté de rallier la communauté d’agglomération Seine-Défense. Une nouvelle saluée par la majorité UMP Argenteuil, qui y voit une nouvelle étape vers sa propre adhésion à cette intercommunalité.

 

Un nouveau pas vers le mariage entre Argenteuil et l’agglomération Seine-Défense ? Depuis plusieurs mois, les élus de la nouvelle majorité municipale d’Argenteuil se battent pour la dissolution de la Communauté d’Agglomération Argenteuil-Bezons. A la place, ils ont fait part de leur intention de rejoindre l’agglomération Seine-Défense, composée à ce jour de Courbevoie et de Puteaux. La ville a même voté son adhésion à l’intercommunalité en octobre dernier. Seulement, un frein empêchait la plus grande ville du Val d’Oise de se rapprocher des Hauts-de-Seine. Pour adhérer à la nouvelle intercommunalité, elle devait disposer d’une continuité territoriale c’est-à-dire d’une frontière commune avec une autre ville membre. 

C’est désormais chose faite puisqu’après Colombes, ville jouxtant Argenteuil, qui a adopté une délibération en faveur d’un rapprochement avec Seine-Défense, ce sont les élus d’Asnières-sur-Seine qui viennent de prendre la même décision. « La ville d’Argenteuil dispose ainsi désormais d’une large continuité territoriale jusqu’à cette agglomération, composée uniquement de Courbevoie et de Puteaux lors de sa création », se félicite Georges Mothron, maire d’Argenteuil. « C’est le chainon manquant pour assurer la continuité jusqu’à Argenteuil qui apparait », exulte pour sa part Philippe Métézeau, adjoint au maire d’Argenteuil.

Avec ce vote débute désormais une nouvelle étape. Le conseil communautaire de l’agglomération Seine-Défense se prononcera en effet sur l’intégralité des demandes d’adhésion, dont celles d’Argenteuil, Asnières-sur-Seine et Colombes, lors d’une séance organisée le jeudi 18 décembre. 

 

Les préfets du 92 et du 95 devront trancher

 

Désormais la municipalité d’Argenteuil, qui ne doute pas de l’aboutissement de sa demande, se tourne vers les préfets du Val d’Oise et des Hauts-de-Seine à réagir. « Il revient désormais au préfet du Val-d’Oise, et à son homologue des Hauts-de-Seine, de prendre acte des décisions de toutes ces communes », déclare Georges Mothron, qui estime qu’une opposition de leur part « ne serait ni plus ni moins qu’une entrave à la libre administration et à la détermination de l’ensemble de ces collectivités franciliennes ». « Malgré les manoeuvres politiciennes organisées par un président d’agglomération Argenteuil-Bezons combinard, on voit mal comment le projet d’Argenteuil ne verrait pas le jour a terme », glisse de son côté Philippe Métézeau.

Pourtant, Philippe Doucet, président PS de l’agglomération d’Argenteuil-Bezons, n’est pas inquiet et reste persuadé que ce rapprochement n’est pas viable. « Cela ne change rien à l’affaire. Les préfets du Val d’Oise et des Hauts-de-Seine ne vont pas acter ces adhésions alors que les intercommunalité de la petite couronne seront dissoutes à la naissance de la Métropole du Grand Paris, argue-t-il. C’est la loi ! »Reste à savoir si l’ancien maire d’Argenteuil sera entendu.