Alors que le gouvernement envisage de relever le taux de taxation sur la bière, les producteurs s’inquiètent de l’impact d’une telle mesure. A Théméricourt, Denis Sargeret, propriétaire d’une petite exploitation, redoute les conséquences pour son affaire. « On a fait de gros investissements », fustige-t-il.

 Après les alcools forts l’an passé, sous l’ancienne majorité présidentielle, le gouvernement envisage de taxer la bière. Si les modalités précises n’ont pas encore été annoncées par le gouvernement, l’inquiétude est déjà palpable chez les producteurs. Denis Sargeret, qui gère le brassage de la bière du Vexin, redoute ainsi les conséquences pour son exploitation. « On a fait de gros investissements », lance-t-il. Un dynamisme qui l’a amené à créer un emploi récemment. Des dépenses supplémentaires pourraient donc compromettre l’activité de cette affaire qui emploie désormais quatre personnes. « On doit travailler », s’agace le propriétaire.

Concrètement, alors qu’il explique payer chaque mois « entre 800 et 1000 euros de taxes », Denis Sargeret redoute de voir ces frais atteindre « 2500 à 3000 euros ». Une hausse inattendue, qui selon lui, pourrait coûter un emploi : « Avec autant de taxes, c’est compliqué de payer tous les salaires. On nous met des bâtons dans les roues! » D’autant qu’il espérait un coup de pouce de l’Etat dans le domaine de l’emploi. « On nous a menti sur les réductions de charges sur les salaires, les heures supplémentaires et les exonérations », s’insurge-t-il.

En cas de modification du taux de taxe, le producteur devrait s’adapter : « On va devoir répercuter cette hausse sur nos prix de vente. Cela pourrait représenter 5 à 10 centimes de plus en fonction des produits ». Un coup dur pour l’exploitation qui n’avait pas augmenté ses prix « depuis 10 ans ». 

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