Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte par le parquet de Pontoise. Disparue depuis dimanche dernier, l’institutrice de 41 ans demeure introuvable.

Anne-Frédéric Obsynski est toujours portée disparue

Anne-Frédéric Obszynski, 41 ans, portait un haut gris et un sweat noir lorsqu’elle a disparu ce dimanche après-midi. DR

L’institutrice de 41 ans qui officie à Franconville n’a plus donné signe de vie depuis dimanche après-midi. Une soixantaine de gendarmes se relaie depuis pour la retrouver. Sa dernière trace remonte au niveau de Méry-sur-Oise. La quadragénaire, blonde, célibataire et sans enfants, qui portait alors un haut gris et un sweat noir, est partie courir seule dans un chemin de halage très prisé des joggeurs. Sa voiture saxo de couleur grise a été retrouvée sur place. 

 

Sans nouvelles de sa part, plusieurs membres de sa famille ont informé la gendarmerie locale de sa disparition aux alentours de 21h30. Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte par le parquet de Pontoise dans la foulée. La Section de recherches de Versailles et le Groupement de gendarmerie du Val-d’Oise mènent l’enquête.

 

Un sonar en renfort

D’importants moyens ont été déployés sur le parcours de 15 km longeant l’Oise. « Dès le dimanche 21 février au soir, des militaires des brigades territoriales compétentes (…) ainsi qu’une équipe cynophile ont entamé les recherches opérationnelles », précise Eric Corbaux, le procureur chargé de l’enquête. En parallèle, des drones et des hélicoptères ont survolé la zone. 

 

« Des patrouilles à cheval et à pied continuent de ratisser les zones difficiles d’accès », complète le Groupement de gendarmerie départemental du Val-d’Oise. La brigade fluviale de Conflans-Sainte-Honorine n’est pas en reste non plus, puisqu’un « sonar particulier en provenance de Strasbourg est en cours d’acheminement pour renforcer les recherches dans les prochains jours », précisent les militaires locaux. Une tâche rendue difficile par « le débit important et le flux de déchets emportés par le courant suite aux inondations », ajoute un gendarme. 

 

« Toutes les hypothèses sont explorées »

Anne-Frédérique Obzynski en voiture

La jeune femme en voiture. DR

« Outre les recherches toujours engagées, les investigations se poursuivent avec notamment des auditions de témoins et de proches », déclare le procureur. Sans aucune trace depuis 48h, la justice rappelle que « toutes les hypothèses sont explorées ». D’après Jérôme François, maire sans étiquette de Mériel où le parcours passe, « une mauvaise rencontre n’est pas à écarter ». 

 

Le quinquagénaire qui se rend régulièrement sur place avec ses trois enfants s’étonne du contexte : « il y a une certaine distance entre l’eau et le chemin à tel point que je peux lâcher la main de mes enfants sans sourciller et c’est un pompier qui vous parle », précise celui qui dirige également une caserne. Deuxième anomalie, « il faisait très beau ce jour-là et la voie est souvent pratiquée par des familles ». 

 

Par ailleurs, un corps flottant a été aperçu par plusieurs promeneurs ce dimanche après-midi. « D’après les témoins, ce serait un homme habillé en jean, donc ça ne correspond pas vraiment à la description », précise le sapeur pompier. Toujours non identifié, le corps est activement recherché par les autorités compétentes.