1 000 bracelets destinés à lutter contre les violences conjugales sont disponibles partout en France. Depuis septembre, sept poses ont été ordonnées, dont deux dans le Val-d’Oise.

Démonstration d’un bracelet anti-rapprochement, le 24 septembre 2020 au Tribunal judiciaire de Pontoise.
C’était un engagement pris par Eric Dupond-Moretti en septembre dernier. En déplacement au Tribunal judiciaire de Pontoise, le ministre de la Justice annonçait que les bracelets anti-rapprochement seraient « opérationnels sur l’ensemble du territoire en fin d’année ». En ce début décembre, le ministère annonce avoir rempli son objectif.
Le ministère de la Justice est totalement investi dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Aujourd’hui est officiellement généralisé le bracelet anti-rapprochement pour maintenir à l’écart les conjoints violents. Depuis septembre la justice en a ordonné la pose de 7. pic.twitter.com/6VdPxHwTsg— Eric Dupond-Moretti (@E_DupondM) December 15, 2020
Cet outil doit permettre de lutter contre les violences conjugales, à l’aide d’un bracelet fixé à la cheville du conjoint violent et d’un boîtier confié à la victime. Disponible depuis fin septembre dans cinq juridictions : Pontoise, Angoulême, Douai, Bobigny et Aix-en-Provence, il a ensuite été déployé dans 31 autres juridictions lors d’une seconde phase en novembre, avant sa généralisation.
Son expérimentation en France avait été réclamée à la l’ancienne garde des Sceaux, Nicole Belloubet en mars 2019 par Gwenola Joly-Coz, alors présidente du tribunal judiciaire de Pontoise et Éric Corbaux, procureur de la République de Pontoise. En vigueur en Espagne depuis 2009, ce dispositif y a fait ses preuves puisqu’aucune victime de violence équipée n’est décédée.
1 000 bracelets disponibles
Prononcée par un juge au civil comme au pénal, la pose de ce bracelet vient compléter les outils disponibles pour lutter donc les violences conjugales : éviction du domicile, téléphone grave danger (TGD), ou interdiction de paraître, si celles-ci risquent de s’avérer insuffisantes.
Pour l’heure, sept poses ont été ordonnées par la justice depuis fin novembre. « Il y a eu deux mesures prononcées à Angoulême, deux à Pontoise, une à Douai, une à Besançon et une à Fort-de-France », annonce le ministère qui ajoute ne pas avoir eu connaissance d’une intervention des forces de l’ordre pour non-respect du périmètre d’éloignement imposé par le dispositif.
Dans une dépêche adressée aux juridictions le 14 décembre, Éric Dupond-Moretti annonce qu’un stock de 1 000 bracelets est disponible, dont trois en permanence dans chacune des juridictions de métropole et un peu plus en Outre-mer en raison des délais nécessaires à de nouvelles livraisons.
Au 11 décembre dernier, 90 féminicides étaient recensés en France par le collectif « Nous toutes » depuis le début de l’année. Un chiffre en baisse par rapport à 2019. Toujours selon ce même collectif, cette année-là avait vu 152 femmes décédées suite aux coups d’un compagnon ou d’un ex-compagnon.
Vendredi 4 et mercredi 9 décembre, à Montivilliers (76) et Dauphin (04), deux femmes de 77 et 86 ans ont été tuées par leur conjoint
Ce sont les 89 et 90ème féminicides depuis le début de l’année@EmmanuelMacron agissez@feminicidesfr https://t.co/YPkpwhgZpp#NeLesOublionsPas pic.twitter.com/ciyiFwYEqW
— #NousToutes (@NousToutesOrg) December 12, 2020
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