Arrivée 4e lors du premier tour des élections municipales, Olivia Fillette va fusionner sa liste avec celle de l’ancien maire socialiste, Philippe Doucet. Une « trahison » pour certains membres de l’équipe Fillette.

C’est un rapprochement qui pourrait être déterminant pour le second tour des élections municipales. Olivia Filette, candidate un temps investie par En marche, puis déchue par le parti présidentiel au profit de Dalila Kaabeche, a annoncé la fusion de sa liste avec celle du socialiste Philippe Doucet.

 

Au soir du premier tour, celle-ci est arrivée 4e avec 6,61% des voix, supérieure aux 5% donnant droit à la possibilité de fusionner. Trois autres listes ont été qualifiées, en dépassant les 10%, celle du maire LR sortant Georges Mothron (35,16%), celle de l’ancien député-maire PS Philippe Doucet (29,79%), et la liste DVG conduite par Omar Slaouti (11,51%).

 

Olivia Fillette estime « s’accorder parfaitement avec le projet porté par Philippe Doucet »

Dans un communiqué, la candidate explique avoir « rencontré les principaux candidats encore en lice », « consulté ses colistiers et [son]équipe de campagne », et pris la décision de rejoindre la liste conduite par l’ancien maire PS de la ville entre 2008 et 2014, Philippe Doucet.

 

« Notre volonté de remettre la ville en dynamique, de positionner les Argenteuillais au coeur des décisions qui les concernent, de remettre à plat les nombreux projets de bétonnage en cours et de sortir Argenteuil de six années d’immobilisme s’accorde parfaitement avec le projet de ville proposée par Philippe Doucet et son équipe », développe Olivia Fillette qui explique également « partage[r]les mêmes valeurs de la République » que Philippe Doucet.

 

Sollicitée, la désormais ex-tête de liste n’a pas fait suite à nos demandes d’interview. Mais du côté de l’ancien député-maire de la ville on explique s’être accordé sur « l’essentiel des politiques publiques à mener » détaillant des domaines comme la solidarité, l’écologie, le développement durable et le développement urbain.

 

Une fusion qui ne passe pas

Mais dans le camp de la candidate, ce rapprochement avec Philippe Doucet n’a pas tardé à faire réagir. Dans un communiqué, plusieurs de ses colistiers se disent « écoeurés » par ce qu’ils qualifient de « trahison ».

 

« Nous voulions changer cette ville et la manière de faire de la politique. […] Aujourd’hui une petite minorité de nos colistiers et notre tête de liste ont choisi de trahir cet engagement en négociant avec Philippe Doucet leur ralliement pour quelques promesses de postes et d’avantages personnels », estiment-ils.

 

Ils expliquent également ne pas partager « les mêmes valeurs que celles de Philippe Doucet » et appellent « à faire battre la liste de Philippe Doucet » lors du second tour pour « refuse[r]le retour du clientélisme ».