Deux policiers ont été condamnés mardi 14 mai à six mois de prison avec sursis pour avoir violemment interpellé un étudiant à Cergy, en mai 2017.

Leur version n’aura finalement pas convaincu la justice. Les deux policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) étaient soupçonnés d’avoir maltraité un étudiant lors d’une interpellation à Cergy, en mai 2017. Et ce mardi, ils ont été condamnés par le Tribunal correctionnel de Pontoise à six mois de prison avec sursis. Ils ont également écopé de dix mois d’interdiction d’exercer et devront, tous deux, verser 1500€ d’indemnités à la victime.

 

« Cette condamnation est une aberration juridique, sociale et d’appréciation des faits. Le tribunal a privilégié le délinquant plutôt que la police », fustige Maître Caty Richard, avocate des policiers. Et cette dernière d’ajouter que « les policiers travaillent dans des conditions déplorables. Si cela continue, il n’y aura bientôt plus d’agents de police ». Celle-ci annonce avoir immédiatement fait appel de la décision du Tribunal.

 

À l’époque, l’étudiant avait affirmé avoir été frappé par les policiers, venus le contrôler alors qu’il consommait des produits stupéfiants avec ses amis. Les coups lui auraient été portés lors de son interpellation, dans la voiture de police puis au commissariat, conduisant à la délivrance de trois jours d’incapacité totale de travail (ITT), selon son avocat, Maître Francis Terquem. Le jeune homme expliquait aussi avoir subi des attouchements lors de la fouille. « Il s’agissait d’un contrôle de police traditionnel. Sauf que l’étudiant a résisté à son interpellation et il s’est débattu après avoir été conduit au sol », affirme quant à elle l’avocate des deux policiers.