Le budget de la commune de Saint-Martin-du-Tertre a été rejeté, lors de la séance du 9 avril dernier par 11 voix contre, 9 pour et 3 abstentions. Pour la deuxième année consécutive, le budget de la ville devra donc être examiné par la Chambre régionale des comptes (CRC).

C’est un refrain qui agace au plus haut point le maire (DVD) de Saint-Martin-du-Tertre, Jacques Féron. « C’est politique, c’est pour bloquer la réalisation des projets », estime l’édile de la commune de 2700 habitants depuis 2014. Son budget primitif pour l’année 2019 a été rejeté une nouvelle fois lors du conseil municipal du 9 avril dernier. Une situation comparable à Eaubonne, Butry-sur-Oise, et peut-être Montmorency (s’il est rejeté ce mercredi 17 avril), qui doit désormais conduire la préfecture du Val-d’Oise à saisir la Chambre régionale des comptes sous un mois sur ces cas respectifs. Cette dernière aura à charge d’étudier le budget de ces villes, éventuellement les rectifier, en vue de les faire valider par la préfecture.

 

Comme en 2018, le rejet du budget de la commune s’explique par la position adoptée par une partie de la majorité, qui a voté contre. « Sur les 11 voix contre, il y en a 5 qui viennent de l’opposition légitime et 6 de la majorité », explique Jacques Féron. Parmi les élus de la majorité : François Vidard, premier adjoint délégué à l’urbanisme, qui avec d’autres élus de la majorité, vote régulièrement contre les délibérations. Ce dernier estime notamment que le budget présenté comprend des dépenses d’investissement « inconsidérées ».

 

« Le premier adjoint cherche à me nuire », estime le maire. En représailles, celui-ci a décidé de lui retirer ses délégations de même que celle d’Olivier Le Guevel, cinquième adjoint. « J’ai été patient […] j’ai fait des efforts », juge Jacques Féron, qui disait espérer « une rémission », un « retour à la raison » de ses adjoints lors du vote du budget.

 

Quant à l’avis qui doit désormais être rendu par les services de l’État sur celui-ci, « ils vont rigoler à la chambre régionale des comptes, il n’y a rien à reprocher à ce budget, le préfet va le rendre exécutoire, et la population jugera », estime le maire.