A l’issue d’un vote lors du conseil municipal du 27 juin, voulu par le maire (PCF) Dominique Lesparre, Marjorie Noël et Philippe Noël ont été démis de leurs mandats d’adjoints. Ce vote intervient après la création d’un groupe communiste supplémentaire au sein de la majorité municipale.

De vives tensions internes agitent la majorité municipale. Après leur avoir retiré leurs délégations, le maire communiste de Bezons a fait voter, lors du conseil municipal de ce mercredi, la destitution de Philippe Noël, adjoint référent du quartier de l’agriculture et Marjorie Noël, adjointe en charge de la jeunesse et des sports. Si ces derniers restent conseillers sans attribution, ils perdent néanmoins leurs indemnités afférentes.

 

Ce limogeage intervient après que Philippe Noël et sa fille ont été écartés du groupe issus de la majorité, dont le maire est à la tête. « Depuis quelques années, nous ne sommes plus conviés aux réunions du groupe PCF. En juin 2017, nous avons même découvert que nous avions été écartés, sans avoir été sollicités avant. Nous avons donc voulu créer notre propre groupe communiste », explique Philippe Nöel, également membre de la direction départementale du PCF. Ce groupe intitulé « Communistes, Front de Gauche, Progressistes et Ecologistes », composé des Noël et du conseiller au maire Mohand Gilhas, serait aux yeux des intéressés, la principale cause de destitution opérée par Dominique Lesparre.

 

« Chasse aux sorcières », Mohand Ghilas

Philippe Noel, membre de la direction départementale du PCF

Philippe Noel, membre de la direction départementale du PCF

Lors du conseil municipal, le président de ce groupe, Mohand Ghilas, a dénoncé les « rancoeurs d’ordre personnel » ainsi que la « haine vouée par certains à la famille Noël et aux militants du PCF », qu’il juge « démesurée ». Selon lui, la demande de destitution par Dominique Lesparre, soumise au vote des élus, est « incompréhensible et injustifiable de la part d’un maire qui se revendique communiste et qui, au nom du rassemblement, n’a jamais blâmé les changements d’opinion et d’appartenance politique, ni retiré de délégations aux membres de sa majorité devenus pourtant de fervents supporters de Macron ».

 

Cette « chasse aux sorcières » s’exerce également à son égard. Il déclare ainsi ne pas avoir « reçu de délégation », d’être « privé de commission municipale » et d’être « exclu des réunions des présidents de groupe ». « Cela est contraire au bon fonctionnement du conseil et à l’application de la règle légale pour tous les conseillers municipaux y compris ceux d’opposition », proteste-il.

 

Si Philippe Noël compte rester conseiller municipal, il « étudie toutes les conditions pour exercer un recours devant le préfet et au tribunal administratif ».

 

Contactée, la mairie n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.