Pour faire face à l’insécurité dans les logements sociaux, la préfecture du Val d’Oise vient de lancer un plan avec les bailleurs sociaux. Des correspondants« tranquillité-sécurité » vont notamment être nommés par les bailleurs pour interagir directement avec la police ou la gendarmerie.

 

« Améliorer les conditions de sécurité et de tranquillité des habitants du patrimoine social du département » est l’objectif que s’est fixé le préfet du Val d’Oise, Jean-Yves Latournerie, en collaboration avec le procureur de la République de Pontoise, Eric Corbaux, et les bailleurs sociaux. Tous ces acteurs entendent ainsi se mobiliser contre « l’occupation voire le squat des halls d’immeubles par les dealers ou les trafiquants de drogues, le bruit ou encore la saleté » .

 

Le plan d’action comprend plusieurs mesures. Concrètement, chaque bailleur va désigner un correspondant « tranquillité-sécurité », qui fera la liaison avec la police ou la gendarmerie. De plus, les « délégués cohésion police-population » (DCPP), déjà en place, auront pour rôle de faciliter les échanges entre le parquet et les acteurs de la sécurité publique. Le dispositif va également permettre un partage d’informations inédit : faciliter la transmission des pièces judiciaires – telles que les décisions pénales ou les mains courantes – et administratives pour les bailleurs sociaux en ce qui concerne certaines procédures d’expulsion locatives.

 

C’est lors de la mise en place de la police de sécurité du quotidien (PSQ) à Sarcelles et Garges-les-Gonesse, en expérimentation depuis un mois, que ce plan d’action est né. Selon le préfet du département, Jean-Yves Latournerie, l’intérêt de cette convention est d’améliorer la coordination des différents acteurs.

 

 

De leur côté, les bailleurs saluent ce dispositif. Pour Emilie Vasquez, responsable sûreté et sécurité chez Osica, l’un des bailleurs-constructeurs majeurs du département, il s‘agit d’une « excellente initiative », qui était « attendue depuis longtemps ».

 

 

La convention entre en vigueur pour une durée de trois ans et pourra être renouvelée. Afin de suivre au plus près les avancées de ce dispositif, un comité de pilotage, présidé par le préfet, se réunira une fois par an.