Parmi les trente quartiers prioritaires qui vont bénéficier de la nouvelle police de sécurité du quotidien, deux ont été retenus dans le Val d’Oise, l’un à Sarcelles et l’autre à Garges-lès-Gonesse. Pourtant, les deux communes ne savent pas encore ce que ce nouveau dispositif va impliquer concrètement.

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a dévoilé, jeudi 8 février, un nouveau dispositif : la police de sécurité du quotidien (PSQ). Dans le même esprit que la police de proximité des années 1990, elle vise à créer un contact entre la population et la police afin de résoudre plus facilement les problèmes du quotidien. La PSQ devrait permettre de développer des moyens supplémentaires, dont un renfort de quinze à trente policiers, sans création de nouvelles brigades spécialisées. Parmi les trente quartiers dits “difficiles” qui vont bénéficier de cette police, dans le Val d’Oise, les quartiers de Larchères à Sarcelles et de la Dame Blanche à Garges-lès-Gonesse, ont été sélectionnés pour faire partie du système.

 

Des questions sans réponses

Pour les deux villes du Val d’Oise, cette police de sécurité sera mise en place en septembre 2018. Mais pour le reste, c’est l’interrogation. Les maires de Sarcelles et Garges-lès-Gonesse, respectivement Nicolas Maccioni (PS) et Maurice Lefèvre (DVD), s’interrogent sur ce que signifie concrètement être un quartier de « reconquête républicaine ». Les municipalités concernées accueillent donc la nouvelle avec prudence. Nicolas Maccioni, maire socialiste de Sarcelles, l’envisage « comme un encouragement, un soutien et une réaction ». Si pour lui « la répression relève de l’État, la mission de la municipalité concerne la prévention et la médiation. » Il aimerait d’ailleurs des moyens supplémentaires pour renforcer les moyens de prévention.

Si la PSQ se veut différente de la police de proximité mise en place en 1998 sous le gouvernement Jospin, Maurice Lefèvre a justement porté sa commune volontaire pour le nouveau dispositif, en souvenir de la « pol prox », qui avait « bien fonctionné à Garges ». Reste à savoir en quoi consistera concrètement la nouvelle police.