Après l’annonce du Premier ministre, Edouard Philippe, de lancer une consultation autour du Grand Paris Express, la présidente LR du conseil départemental du Val d’Oise, Marie-Christine Cavecchi, exprime à nouveau son inquiétude au sujet du probable décalage du calendrier de réalisation de la ligne 17. 

ligne17nord

La ligne 17 Nord du Grand Paris Express doit permettre de relier le Mesnil-Amelot, l’aéroport Roissy Charles de Gaulle à Saint Denis Pleyel, en desservant le Bourget et le Triangle de Gonesse.

La confirmation, il y a quinze jours, du ministre de la Cohésion des territoires que la ligne 17 du Grand Paris Express sera bien réalisée jusqu’au Mesnil Amelot (77) n’avait pas vraiment dissipé l’inquiétude des élus du Val d’Oise [voir article]. Et la dernière annonce du Premier ministre, faite mercredi, lors de sa visite sur le site de Champigny, est venue confirmer leurs craintes. En annonçant le lancement d’une consultation, Edouard Philippe a par ailleurs déclaré vouloir ajuster le calendrier du Grand Paris Express à la « réalité » technique et budgétaire du projet. « C’est une nouvelle fois la crédibilité de la parole de l’État qui est remise en question et nos territoires qui pourraient être lésés », exprime Marie-Christine Cavecchi dans un communiqué de presse.

La présidente du conseil départemental du Val d’Oise et les élus du département, « craignent que cette consultation, demandée à maintes reprises depuis des mois, notamment en interpellant le Gouvernement par les manifestations du 9 et 25 octobre dernier devant Matignon [voir reportage], ne soit qu’un écran de fumée pour annoncer le retard d’un projet indispensable et d’ores et déjà financé par les contribuables de nos territoires ».  Le calendrier initial qui prévoyait une mise en service de la ligne 17 en 2024 jusqu’à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, puis en 2030, jusqu’au Mesnil Amelot leur semble « réellement compromis ».

Une rencontre avec Edouard Philippe prévue vendredi

Les élus rappellent que plusieurs projets sont conditionnés au respect des délais prévus, notamment EuropaCity, immense complexe de loisirs et de commerces qui doit voir le jour dans le Triangle de Gonesse. « Si les engagements pris par notre pays ne pouvaient être tenus vis-à-vis d’un investisseur français tel que le Groupe Auchan, un coup majeur serait porté à la crédibilité de la France, en tant que terre d’investissement, et ce alors que vous promouvez activement, Monsieur le Président de la République, à l’international, une nouvelle politique d’attractivité de notre pays » précisait Marie-Christine Cavecchi, dans un courrier adressé récemment à Emmanuel Macron.

Les élus tenteront à nouveau de se faire entendre auprès du Premier ministre lors d’une concertation prévue ce vendredi après-midi.