Le ministre de la Cohésion des territoires a confirmé que la ligne 17 du Grand Paris express sera maintenue jusqu’au Mesnil-Amelot (77). Une annonce qui ne confirme en revanche toujours pas le calendrier retenu pour la mise en service de la ligne, alors que les élus du Val d’Oise redoutent un report au delà de 2024. 

ligne17nordLa ligne 17 ira bien jusqu’au Mesnil-Amelot. La future ligne du métro automatique du Grand Paris Express, qui doit notamment s’arrêter dans une nouvelle gare, créée à Gonesse, ainsi qu’à l’aéroport de Roissy, a été confirmée dans son intégralité par le gouvernement. Une bonne nouvelle, parue au journal officiel de ce mardi [page 172/173], qui vient confirmer la réponse d’Edouard Philippe au sénateur du Val d’Oise Sébastien Meurant en décembre dernier. Le Premier ministre assurait alors dans un courrier à l’élu que « le schéma de desserte ne sera pas  modifié » [voir article].

 

Une officialisation qui n’étonne toutefois pas les élus de l’Est du Val d’Oise. « Je n’étais pas trop inquiet », reconnaît Patrick Renaud, président de l’Agglomération Roissy Pays de France. Une position partagée par le maire PS de Gonesse, Jean-Pierre Blazy.

 

Quid du calendrier ?

 

Une évolution qui ne permet en revanche pas de lever l’inquiétude principale des élus de l’Est du département : le respect du calendrier initial du projet avec une mise en service de la ligne 17 en 2024 jusqu’à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, puis en 2030, jusqu’au Mesnil Amelot. Alors que l’arbitrage du gouvernement sur la question se fait encore attendre, les acteurs politiques ne désarment pas. « Doit-on être satisfaits de cette annonce ? Non », assure donc l’édile de Gonesse, qui dénonce une « vision comptable » de l’Etat. « Nous nous battons pour que le projet soit réalisé dans les temps », insiste de son côté Patrick Renaud, qui rappelle les multiples mobilisations à Paris pour tenter d’obtenir un entretien avec le gouvernement. Selon lui, un report pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour le territoire, alors que plusieurs projets sont conditionnés au respect des délais prévus, à l’instar d’EuropaCity, immense complexe de loisirs et de commerces qui doit voir le jour dans le Triangle de Gonesse. « Nous avons peur que les investisseurs partent », alerte le président de l’Agglomération Roissy Pays de France. Jean-Pierre Blazy renchérit : « Certains peuvent abandonner si le projet est retardé ».

 

Les deux hommes attendent maintenant l’annonce du gouvernement sur le maintien ou non du calendrier initial. Celle-ci pourrait intervenir la semaine prochaine.