Les migrants hébergés dans l’ancien hôpital de Gonesse devraient quitter le site avant la fin de l’année selon le maire de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, qui affirme avoir obtenu l’assurance du préfet. Un engagement de principe confirmé par la préfecture du Val d’Oise qui n’est en revanche par sûr de tenir les délais.

C’est une nouvelle dont se réjouit Jean-Pierre Blazy. Depuis juin 2016, date à partir de laquelle les premiers migrants sont arrivés dans l’ancien hôpital, le maire socialiste de Gonesse n’a cessé d’exprimer son désaccord [voir article]. Selon l’édile, le site inoccupé n’était pas adapté pour devenir un centre d’hébergement d’urgence. « Ce ne sont pas les migrants le problème. Mais le bâtiment se dégrade. Depuis longtemps nous alertons sur les risques encourus par les migrants », explique l’élu, également président du conseil de surveillance de l’hôpital.

 

Au départ annoncé comme solution temporaire de quelques mois, l’ancien hôpital accueille des migrants, des hommes, depuis près d’un an et demi. Au nombre de 200 encore récemment, répartis du deux étages de l’ancien centre hospitalier, ils seraient actuellement aux alentours de 120, pris en charge par l’association Aurore. Jean-Pierre Blazy admet qu’il ne s’attendait pas à une évacuation imminente. « Le préfet n’a cessé de jouer les prolongations (..). [Il] m’a appelé lundi [27 novembre], la veille de la réunion de la commission sécurité pour me dire qu’il souhaitait organiser le départ d’ici la fin de l’année et peut-être même avant Noël », assure Jean-Pierre Blazy.

 

 

Contactée, la préfecture du Val d’Oise confirme qu’un engagement a été pris, mais ne garantit pas les délais. « Nous nous sommes engagés à aller aussi vite que possible. Le préfet a effectivement mentionné un départ possible avant la fin de l’année mais nous ne sommes pas sûr de respecter les délais ». Les services de l’Etat mentionnent notamment des « aléas » relatifs entre autre à la répartition des migrants dans les autres sites d’accueil du département qui « risque de prendre un peu plus de temps que prévu ».

 

L’ancien hôpital devrait être démoli

Se pose la question du devenir du site. La municipalité souhaite que l’ancien bâtiment soit démoli afin d’aménagement un espace vert et d’y construire des logements. Mais pas question pour le maire de Gonesse de voir émerger « plusieurs centaines de logements ». La ville milite pour un « projet raisonnable ». Entre le coût de la démolition et le coût du projet immobilier, Jean-Pierre Blazy évalue un déficit de l’ordre de 2M€. Il en appelle à l’Etat. Mais pour l’heure les discussions menées avec l’Agence Régionale de Santé, n’ont pas aboutie selon l’idylle.