Selon François Pupponi, député maire PS de Sarcelles, la mairie de Paris souhaite mettre à disposition à titre gratuit le Cèdre Bleu, ancienne maison de retraite de la commune fermée en 2015, pour l’accueil de migrants. Inadmissible pour l’édile, qui porte depuis de long mois un projet de rachat de l’établissement, propriété de la ville de Paris.

Cedre bleu 4Il ne compte pas se laisser faire. Plus d’un an après la fermeture du Cèdre Bleu, ancien établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) situé à Sarcelles, François Pupponi entend bien permettre au site de retrouver une activité. La ville porte ainsi un projet de rachat pour la mise en place d’un programme ambitieux de réhabilitation. « Il comporte un volet culturel avec la volonté d’installer l’école d’art et de musique municipale ; un volet sanitaire avec la création d’une nouvelle maison de retraite ; un volet social avec l’ouverture d’une crèche et d’un centre d’accueil pour les minorités persécutées au Moyen-Orient ; un volet patrimonial enfin avec la mise à disposition de l’immense parc pour les habitants », détaille l’élu.

 

Problème, le site appartient à la mairie de Paris, propriétaire des lieux par l’intermédiaire du CASVP, qui « bloque et refuse toute négociation », selon l’édile. La tension est encore montée d’un cran, alors que le maire de Sarcelles accuse la maire de Paris de vouloir utiliser le Cèdre Bleu pour accueillir des migrants. « Mme Anne Hidalgo propose la mise à disposition à titre gratuit du Cèdre Bleu situé à Sarcelles, selon elle, parfaitement adapté à l’accueil des migrants », assure l’élu. De quoi agacer le député valdoisien. « La résidence du Cèdre Bleu est pourtant un lieu fermé au public depuis plus d’un an et absolument inadapté, en l’état, à l’hébergement d’urgence », tranche-t-il. Surtout, François Pupponi accuse la capitale de ne pas prendre ses responsabilités en matière d’accueil. « Une nouvelle fois, la capitale cherche à se décharger de sa responsabilité sur des villes pauvres de banlieues et vers des territoires où les réfugiés seraient moins visibles ». Un « mépris inacceptable » pour le socialiste qui rappelle qu’une pétition lancée par des citoyens de Sarcelles a déjà recueilli « plusieurs milliers de signatures ».