Jusqu’au 1er avril 2017, le précurseur du street art, Ernest Pignon-Ernest, exposera ses travaux à l’Espace Jacques Villeglé à Saint Gratien. Priorité sera faite aux poètes…

crédit : Ernest Pignon-Ernest

crédit : Ernest Pignon-Ernest

Depuis près de cinquante ans, Ernest Pignon Ernest appose des images sur les murs du monde entier, réactivant ainsi par ses œuvres la force symbolique des lieux où elles prennent place. Il est souvent considéré, y compris par ses pairs, comme le précurseur de l’art urbain. Ernest Pignon-Ernest est né en 1942 à Nice. Depuis 1966, il fait de la rue le lieu même d’un art éphémère qui en exalte la mémoire, les évènements ou les mythes. Il a ainsi préfiguré nombre d’expériences artistiques sollicitant l’espace du dehors. Il est considéré comme le précurseur de ce qu’on appelle aujourd’hui le Street-art. Nombreuses sont les villes où il est intervenu: Ramallah, Durban et Soweto, Alger, Santiago du Chili… Parmi ses interventions récentes se trouvent la prison Saint-Paul de Lyon, le parcours Desnos-Louise Lame à Paris, le travail sur Pasolini à Rome, Naples, Ostia et Matera, et les portraits de quatre résistants entrant au Panthéon (mai 2015).

 

« Je travaille toujours sur une représentation du corps, de l’homme. Le sens, la sensibilité, sont nourris autant que possible par le dessin, en noir et blanc, mais aussi par sa mise en situation dans le lieu où il se trouve. L’image active le potentiel suggestif du lieu. Quand je dessine, je prends en compte la texture du mur, sa couleur, ce que l’on voit mais aussi tout ce que l’on ne voit pas, c’est-à-dire la mémoire du lieu. Mon image vient alors perturber ce lieu, créer une interaction, le monter différemment…. Je tiens aussi à l’idée que mon dessin apparaisse comme une empreinte, comme celle d’un pas dans le sable, qui suggère une présence tout en montrant l’absence… »

Ernest Pignon-Ernest (octobre 2016)