Alors que le Val d’Oise vient d’accueillir une centaine de réfugiés venus de Paris, notamment sur les communes de Bezons et de Cergy, Jean-Pierre Enjalbert monte au créneau. Pour le maire DLF de Saint-Prix, dont la commune héberge elle-même 60 réfugiés afghans, « la communication de la mairie de Paris masque les efforts réalisés réellement par les maires d’Ile-de-France ».

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Cergy a accueilli ce lundi 100 réfugiés en provenance de Paris.

La ville de Paris doit accueillir un centre destiné aux réfugiés, après l’évacuation d’un campement près du jardin d’Eole. En attendant, sa construction quelques 2000 migrants ont été transférés dans les différents départements d’Ile-de-France, dont 300 dans le Val d’Oise. De quoi agacer Jean-Pierre Enjalbert, maire Debout la France de Saint-Prix pour qui « encore une fois, les maires de banlieue vont devoir assumer seuls l’accueil de personnes démunis de tout alors même qu’ils ne cessent d’être stigmatisés par le gouvernement ».

L’édile, qui précise qu’à Saint-Prix, « ce sont près de 60 migrants afghans qui sont accueillis depuis plusieurs semaines », dénonce en effet la politique du Gouvernement, notamment les baisses de dotations de l’Etat et la loi SRU qui oblige les villes à proposer d’ici 2025, 20 ou 25 % de logement sociaux en fonction de leur taille. « Sans reconnaître l’effort sociétal que représente l’accueil des populations les plus vulnérables », critique l’élu, qui s’interroge : « Pendant combien de temps, les maires d’Ile-de-France, devront-ils continuer à assumer sur le terrain les beaux discours des élus parisiens ? »

Désormais, Jean-Pierre Enjalbert appelle à « traiter le problème des migrants bien en amont, au niveau international et national ». Et de conclure : « La charité médiatique ne fait pas une politique, elle cache au contraire la réalité et les difficultés. Il est temps d’agir ».