Un hôtel isolé près d’une forêt, deux hommes et deux femmes. De ces quatre personnages, Duras dirait qu’ils sont des mutants, qu’ils aiment tout et tout le monde et veulent la fin du monde, le 3 juin au Théâtre 95.

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Dans Détruire, Marguerite Duras est sur scène et transforme la fiction romanesque de Détruire dit-elle en théâtre.

« Je suis pour qu’on ferme toutes les facultés, toutes les universités, toutes les écoles. Profondément. On recommence tout. C’est l’esprit profond de Détruire, dit-elle. Le départ à zéro. Je suis pour qu’on oublie l’histoire. L’histoire de France, l’histoire du monde. Complètement. Qu’il n’y ait plus aucune mémoire de ce qui a été vécu. C’est-à-dire de l’intolérable. Sur tous les fronts, sur tous les points. Tout casser. Dans Détruire, j’essaie de situer le changement de l’homme, enfin le stade révolutionnaire au niveau de la vie intérieure. Je crois que si on ne fait pas ce pas intérieur, si l’homme ne change pas dans sa solitude, rien n’est possible. Toutes les révolutions seront truquées. Ça, je le crois profondément. Si vous ne consentez pas librement à la révolution, vous n’y consentez pas. C’est faux et tout est truqué. Ce n’est pas la peine de la faire. »

Marguerite Duras à propos du film Détruire dit-elle, 1969

 

Texte et mise en scène : Jean-Luc Vincent
Collaboration artistique : Anne-Elodie Sorlin
Compagnie Les Roches Blanches
Avec Edith Baldy, Isabelle Catalan, Xavier Déranlot, Julien Dérivaz, Anne-Elodie Sorlin, Maxence Tual
Dans le cadre du Festival jeune création