En charge de la Silicon Banlieue depuis la dissolution de l’agglomération Argenteuil-Bezons, Argenteuil veut rendre payant l’accès à l’espace de travail partagé pour minimiser les coûts. Mais les tarifs  fixés sont jugés trop élevés par les occupants de l’établissement.

Pour accéder à la Silicon Banlieue, il faudra désormais payer.  A compter du 1er avril, une tarification dégressive doit être mise en place : 8 euros pour une journée, 35 euros pour une semaine et 100 euros pour le mois. La municipalité d’Argenteuil en charge de cet espace de co-working, autrement dit de travail partagé, depuis la dissolution de l’agglomération Argenteuil-Bezons le 31 décembre dernier, va faire voter la mesure au prochain conseil municipal prévu ce mercredi 30 mars.

 

L’instauration d’un accès payant était en réflexion depuis plusieurs mois. « Notre volonté est de pérenniser ce très bel outil proche de Paris, mais au regard de la situation financière de la ville, nous devions faire en sorte qu’il s’autofinance, la ville étant prête à prendre en charge les frais de personnel, assure  Mickael Camilleri, l’adjoint au maire chargé du développement économique.  C’est très en deçà des tarifs de n’importe quel espace de co-working ». Cette tarification a été décidée  à la suite de deux rencontres successives avec  les occupants de l’établissement appelés co-workers.

 

Trop cher pour les occupants

Mais le barème tarifaire opté par la municipalité n’est pas au goût des co-workers, pas contre l’idée d’une contribution financière à l’origine. « Nous ne sommes pas satisfaits. On connait les profils des personnes qui viennent à la Silicon Banlieue, nous ne pensons pas qu’ils vont pouvoir suivre, déclare Jonathan Anzoli, co-worker et intervenant au sien de la formation Hello World autour des métiers du numérique. « Nous avions proposé un tarif moindre, 5 euros pour une journée et, un abonnement de 120 euros à l’année ».  Les co-workers regrettent que leur proposition n’ait pas été retenue. De son côté, Mickael Camilleri se dit étonné. « La tarification, nous l’avons faite ensemble » rétorque-t-il. L’adjoint au maire chargé du développement économique précise également qu’il a été convenu qu’ « en échange de la co-gestion du site, l’accès à la Silicon banlieue [soit]gratuit pour le noyau dur des co-workers qui concerne une petite dizaine de personnes ».

 

En plus de l’entrée à la Silicon Banlieue, l’utilisation de l’imprimante 3D va aussi devenir payante. Pour rentabiliser le site, la municipalité souhaite également l’ouvrir à la location pour accueillir par exemple les séminaires d’entreprises.