Ce mercredi, l’Assemblée nationale se prononçait sur l’ensemble du projet de loi constitutionnelle de protection de la nation. Parmi les dix députés valdoisiens, cinq ont voté contre.

Assemblée-nationale-1-1024x570Avec 317 voix pour, 199 voix contres et 51 abstentions, l’Assemblée Nationale a adopté ce mercredi en première lecture le projet de loi constitutionnelle de protection de la nation. Un texte qui prévoit entre autre d’inscrire l’état d’urgence et la déchéance de nationalité dans la Constitution.

 

Parmi les votants, dix élus représentaient le Val d’Oise. Des choix qui ont fait voler en éclat le concept de clivages politiques.

 

François Pupponi (PS) avait déjà fait part de son intention de voter en faveur du texte. Comme lui Dominique Lefebvre (PS), Axel Poniatowski (LR) et François Scellier (LR) et Philippe Doucet ont fait le choix du « oui ».

 

A l’inverse, Gérard Sebaoun avait manifesté son opposition au projet. Il a été rejoint par Jean-Pierre Blazy, mais également par le progressiste Jean-Noël Carpentier et les Républicains Jérôme Chartier et Philippe Houillon.

 

 Jean-Noël Carpentier :

A voté contre : « Comme beaucoup, à droite comme à gauche, je considère ce texte peu clair, inefficace pour améliorer la sécurité et inutile car plusieurs mesures préconisées existent déjà. La menace terroriste est plus que jamais présente. C’est concrètement qu’il faut s’y attaquer : par des moyens supplémentaires pour les forces de sécurité ; par une meilleure coordination de nos services de renseignement ; par une plus forte prévention et répression de la tentation djihadiste… ».

 

Gérard Sébaoun :

A voté contre : « Par respect du droit car la loi permet déjà à l’autorité administrative (Ministère de l’Intérieur, préfecture, police…) d’exercer toutes les prérogatives liées à l’état d’urgence. De même, la déchéance est déjà possible dans notre Code Civil » et « Par conviction. En effet, si la loi française peut (et doit) punir avec la plus grande sévérité un terroriste coupable des crimes les plus odieux, elle doit aussi respecter  le droit international qui s’oppose à la création d’apatrides, c’est-à-dire priver un individu de sa nationalité ».