Suite aux nombreuses perturbations survenues sur le RER D la semaine dernière, SADUR, qui regroupe des usagers de la ligne, tire la sonnette d’alarme. L’association a décidé de décréter « l’état d’urgence ».

RERDPannes de signalisations et d’aiguillages, rupture de caténaire, pannes de trains, accident de personne, colis suspects et bien entendu grève. Les usagers de la ligne D du RER n’ont pas été épargnés par les retards de trains. Si SADUR condamne l’agression d’un conducteur de la SNCF, à l’origine d’un mouvement de grève encore en cours ce lundi, le collectif n’hésite cependant pas à fustiger les problèmes récurrents sur le réseau. « A chaque fois, les usagers paient les conséquences de ces événements. Ils sont à bout », s’agace l’association.

 

Et de pointer des problèmes liés à la quantité insuffisante de matériel, au vieillissement et à l’entretien non maitrisé des infrastructures, ou encore au manque de personnel en gare. SADUR estime par ailleurs que la gestion des colis suspects est « perfectible et ne doit pas autant pénaliser les voyageurs ». Même constat concernant la gestion des conflits au sein de l’entreprises de transports. « La dialogue social à la SNCF doit s’améliorer : notre rôle n’est pas de nous immiscer dans les discussions internes entre la direction et ses cheminots, pourtant cela est encore trop synonyme, pour les usagers, de grèves », lance-t-il.

 

« A chacun de prendre ses responsabilités »

 

Désormais, l’association appelle chacun à « prendre ses responsabilités ». Elle estime ainsi que la direction de ligne, la SNCF dans son ensemble doivent « débloquer des négociations avec leur personnel ». Et d’ajouter : « La direction et les syndicats doivent adopter une conduite responsable ». SADUR souhaite également que l’entreprise fasse « évoluer leurs méthodes et référentiels de maintenance, tant pour les infrastructures que pour les trains », fasse « disparaitre le sentiment d’insécurité » et informe « correctement » les voyageurs.

Les membres souhaitent en outre que le Syndicats des Transports d’Ile-de-France concrétise ses encagements. Et d’ajouter à l’adresse des syndicats : « Un dialogue social pour la défense du service public, ça se construit à plusieurs. Et faire grève, c’est aussi savoir reprendre le travail ». Enfin, l’association attend « des optimisations des procédures et des interventions entre la SNCF, ses services de sécurité (SUGE) et les forces de police et de gendarmerie ».

 

Des améliorations auxquelles SADUR se dit prêt à contribuer.