La refonte horaire du RER D engagée par Île-de-France Mobilités (IDFM) et SNCF Transilien sera effective fin décembre 2018. Fruit des concertations avec les élus et les associations, les nouvelles propositions de la SNCF pour améliorer la desserte pendant les périodes creuses devront être soumises à l’approbation d’IDFM en juillet prochain.

Augmenter le nombre de trains, réduire de 25% les retards, assurer la disponibilité des places dans les rames, telles sont les propositions formulées par SNCF Transilien pour améliorer le quotidien des 600 000 usagers du RER D. Entreprises dès 2016 entre les élus locaux et les associations du RER D, les concertions ont permis à l’entreprise de transports de travailler sur de nouvelles pistes d’évolution afin de redéfinir la desserte pendant les heures creuses, le week-end et l’été.

 

La SNCF propose ainsi d’ajouter un deuxième train (axe Nord>Sud) le matin qui sera composé de deux rames au lieu d’une et de remplacer les trains d’une rame (train court) par des trains de deux rames (train long) le samedi entre 15h et 20h et le dimanche entre 17h et 20h. Elle suggère également la présence de huit trains par heure au lieu de six sur l’axe Paris – Villiers-le-Bel.

 

Nouveaux trains franciliens Regio 2N, dont la première circulation est prévue pour la fin de l'année sur le RER D. Crédits photo : Île de France Mobilités

Nouveaux trains franciliens Regio 2N, dont la première circulation est prévue pour la fin de l’année sur le RER D. Crédits photo : Île de France Mobilités

Ces formulations viennent s’ajouter à celles déjà émises lors des concertations précédentes à savoir l’objectif d’une ponctualité minimale de 90% sur le RER D (soit 25% de retards en moins) et d’une ponctualité minimale de 95% sur les branches mises en correspondance avec l’arrivée de nouveaux trains Regio 2N fin 2019. A l’instar de la refonte opérée sur le RER A, SNCF Transilien souhaite réduire le temps d’attente entre deux trains en assurant un meilleur espacement entre les trains. Cela se traduirait par une réduction du temps maximum d’attente de cinq minutes entre Paris et Villiers-le-Bel (soit un temps d’attente de 15 à 9 minutes).

 

Les propositions d’amélioration d’offre devront être soumises à l’approbation du Conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités en juillet qui validera ou non les principes de desserte.

 

« Nous sommes oubliés », Pierre Barros

Les mesures avancées ne satisfont pas certains élus qui se sentent « oubliés » par SNCF Transilien. En cause, l’absence de propositions concernant les stations les moins fréquentées au profit des stations telles que Villiers-le-bel. « Cela ne changera rien pour nous puisque l’augmentation du nombre de train ne concernera pas les communes de Fosses et Louvres. Comme à chaque fois, nous sommes oubliés. Ces projets ne sont pas à la hauteur des enjeux, fustige le maire de Fosses, Pierre Barros qui assure ne pas avoir été sollicité. On se fout de nous, ce n’est pas normal. Il y a des gens qui travaillent sur Paris et qui doivent faire face soit aux retards soit aux bouchons. On voit le mécontentement. »