Le conseil intercommunal de la Communauté d’Agglomération Roissy Porte de France (CARPF) a adopté à l’unanimité une motion contre une fusion avec l’unique agglomération Val de France (VDF). Les deux intercommunalités doivent en effet se rassembler au 1er janvier, en intégrant au passage 17 communes de Seine et Marne, malgré une forte opposition de ces dernières et d’une partie des élus de VDF.

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En janvier prochain, 17 villes de la communauté de communes Plaines et Monts de France (CCPMF), en Seine-et-Marne, doivent fusionner avec les agglomérations Roissy Porte de France (CARPF) et Val de France (VDF) contre l’avis de la majorité des villes concernées. Un mariage soutenu par l’intégralité des communes de la CCRPF et par François Pupponi, député maire PS de Sarcelles, mais dénoncé par quatre des cinq communes de VDF et par l’intégralité des villes de la CCPMF.

 

Les élus de l’agglomération de Roissy ne désarment pas. Alors que l’opposition se fait de plus en plus forte contre la nouvelle carte intercommunale proposée par le préfet de Région, les élus ont décidé de voter une nouvelle motion. Une réponse directe au courrier adressé au préfet d’Ile-de-France par Didier Vaillant, président de Val de France, Jean-Pierre Blazy, député maire de Gonesse, Michel Aumas, maire d’Arnouville, Maurice Lefevre, maire de Garges et Jean-Louis Marsac, maire de Villiers-le-Bel [voir article]. Les cinq élus proposaient en effet de ne pas intégrer les 17 communes de Seine-et-Marne au dispositif et de ne fusionner que la CARPF et VDF.

 

Une idée balayée par Roissy Porte de France. « Les élus de Roissy Porte de France refusent catégoriquement de participer à une intercommunalité fusionnant simplement Val de France et Roissy Porte de France qui tourne le dos à un développement harmonieux des territoires adjacents à l’aéroport », écrivent-ils dans un communiqué. Un choix logique à en croire la collectivité : « Les élus de Roissy Porte de France refusent cette hypothèse non seulement au nom de la solidarité naturelle des communes de Seine et Marne et du Val d’Oise, mais aussi parce que ce pôle de développement pleinement ouvert sur le monde est un atout pour notre pays et nécessite une gouvernance pertinente dont la cohérence se dessine avec ce projet de fusion ».

 

Outre l’adhésion des 17 communes de Seine-et-Marne à la future grande agglomération, la CARPF propose même un éventuel élargissement. « Les élus restent favorables au périmètre proposé, éventuellement élargi aux vingt autres communes de Plaines et Monts de France et refusent totalement une fusion dénuée de sens entre Val de France et Roissy Porte de France alourdie d’une strate supplémentaire que serait un pôle métropolitain ».

 

Reste à savoir si la réunion prévue le 29 octobre prochain avec le préfet de région permettra de débloquer une situation extrêmement tendue entre les différentes parties.