A l’annonce du décès de Claude Dilain, sénateur de Seine-Saint-Denis et président de l’Agence nationale pour l’Habitat (ANAH), François Pupponi député maire PS de Sarcelles a immédiatement tenu à exprimer son émotion. « Il a laissé sa vie pour son combat, celui d’une lutte acharnée pour l’égalité des territoires et la justice sociale », assure le président de l’Agence nationale pour la Rénovation urbaine (ANRU).

L’élu valdoisien salue le travail de l’ancien maire de Clichy-sous-Bois en faveur de ses habitants. « Comme maire de Clichy-sous-Bois de 1995 à 2011, il a fait énormément pour redonner vie à sa ville, pour recréer du lien social, pour apporter le développement économique qui fait tant défaut à nos territoires de banlieue », estime François Pupponi, qui n’oublie pas le rôle de son homologue lors des émeutes de 2005 : « Il avait su se faire le porte-parole de ces quartiers relégués de la République au plus haut niveau et se placer en médiateur pour tenter d’apaiser la colère qui s’était exprimée ».

 

« Aujourd’hui j’ai perdu un camarade de lutte et un ami cher »

 

En tant que président de l’Anru, François Pupponi se souvient également des dossiers sur lesquels les deux hommes ont eu l’occasion de travailler en commun. « Investis tous les deux sur les questions liées à la Politique de la ville, lui comme sénateur depuis 2011 et moi-même comme député, j’ai eu maintes fois l’occasion de travailler avec lui et notamment sur la grande réforme qu’a été la loi Lamy où nous étions rapporteurs du texte dans nos assemblée respectives ».

 

Et de rendre hommage à l’homme. « Aujourd’hui j’ai perdu un camarade de lutte et un ami cher », assure le maire de Sarcelles, qui conclut : « Claude détestait les larmes de crocodiles versées par certains sur les problèmes des banlieues mais qui étaient les premiers à refuser la solidarité envers ces territoires relégués. Aujourd’hui, ce sont de vraies larmes de tristesse que nous versons. »