Le maire de Bessancourt, Jean-Christophe Poulet, qui a mis en place la réforme des rythmes scolaires dans sa commune, juge qu’il « ne faut pas revenir sur la réforme mais se donner les moyens de la réussir ».

 En tant que maire d’une commune où la réforme « se passe bien », il estime que la polémique autour de ce dossier est « stérile » et qu’elle « repose de plus sur de la mauvaise foi ». « En 2010 un rapport parlementaire préconisait le retour aux 4,5 jours, et en 2011 toutes les fédérations de parents et les syndicats d’enseignants majoritaires y étaient favorables », rappelle-t-il. Selon l’élu, plusieurs raisons expliquent les difficultés de mise en œuvre. Il explique notamment que les représentants de l’Etat et de l’éducation nationale sur le Val d’Oise ne se sont pas donnés les moyens de la mise en place. « La DASEN n’aurait-elle pas pu faire une tournée dans les écoles qui ont mis en place la réforme pour discuter avec les enseignants et les élus ou simplement les réunir pour échanger, essayer de trouver collectivement des solutions », s’interroge le maire.

Jean-Christophe Poulet juge également que « les villes ont été frileuses à sa mise en place là où il fallait innover ». Selon lui, « le chacun pour soi et l’électoralisme l’ont emportés là où il aurait fallu agir de façon concertée ». Enfin, l ‘élu pointe du doigt la mise en place dans certaines communes « sans réflexion ni concertation suffisante » et estime qu’il faut « déconnecter les mesures sur les rythmes scolaires appliquées aux maternelles de celles appliquées aux primaires », chose que n’ont pas fait certaines villes.  

Il faut un comité de pilotage dans tous les départements

Le maire de Bessancourt appelle ainsi le gouvernement à prendre certaines décisions, estimant par exemple que « la réforme doit être juste et financée au regard de la qualité pédagogique des revenus et de possibilités des communes ». Il appelle également au dialogue, entre enseignants, parents et villes et propose en outre de fixer le « cadre d’évaluation de l’effet de cette réforme sur les enfants ».